En bref
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Tenue de route
Le 2,2 litres cache bien son jeu. Pas fainéant pour un sou, il égale même les prestations de son prédécesseur, le V6 3.0 de 211/235 ch! L'agrément est au rendez-vous même si le claquement du 4 pattes est plus audible que celui du V6. Revue, la boîte automatique est plus efficace d'un point de vue énergétique. Un peu plus réactive, aussi, même si certains concurrents font mieux (BMW notamment). La direction Servotronic est douce, mais devient plus communicative une fois la suspension en mode Sport.
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Sécurité
La Classe S ne laisse rien au hasard. Sa dotation de série est particulièrement complète avec, notamment, des airbags à toutes les places ainsi que le dispositif de préparation à une collision (Presafe) ou les phares bi-xénon ou le détecteur de vigilance. La liste d'options permet bien sûr d'accroître les aides à la conduite. Le comportement de la S est par ailleurs plus séduisant que prévu: plutôt agile, il est étonnamment efficace, mais le freinage manque un peu d'endurance.
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Confort
Montée de série, la suspension Airmatic est un modèle : onctueuse, elle gomme la moindre irrégularité du revêtement et cela quel que soit le type de monte. L'insonorisation est exemplaire, sauf, on l'a vu, pour ce qui concerne le 4 cylindres, qui vibre un peu lors des montées en régime franches. L'habitabilité est celle d'une limousine de haut rang, tout comme la sellerie, d'ailleurs, qui allie maintien et moelleux.
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Sens pratique
Certes, la Classe S n'est pas une déménageuse, mais elle offre néanmoins une belle habitabilité ainsi qu'un compartiment à bagages d'une contenance suffisante. La banquette n'est évidemment pas rabattable, mais l'accès au coffre est tout de même facilité par le montage d'un couvercle de malle motorisé (de série). C'est toujours ça ! Le prix de la 250 CDI est élevé, mais, heureusement, l'équipement de série est généreux.
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Budget
Pas donnée - elle est plus chère que certaine rivale à 6 cylindres -, la S250 CDI est bien équipée et elle revendique une frugalité sans concurrence qui lui autorise un rayon d'action pour le moins confortable (1.100 km). Bien sûr, le détour par la case «options» fera rapidement grimper la facture, mais en contrepartie, le faible rejet de dioxyde de carbone (149 g/km) la place à un meilleur niveau de déductibilité fiscale, sans compter l'absence de malus wallon et un bilan «taxes» plus léger.
Aux yeux de certains, l'intérêt de la Classe S250 CDI paraîtra certainement insignifiant. Quel intérêt revêt la consommation d'une limousine affichée à près de 80.000 euros ? C'est une approche, mais adhérer à ce raisonnement serait faire fi de la véritable utilité de ce nivellement par le bas : réduire un pesant quota de CO2 pour se rapprocher des contraintes fixées à brève échéance par l'Europe. Quoi qu'il en soit, la bonne nouvelle avec la S250 CDI, c'est que cette chasse au CO2 n'a rien de réducteur (sauf en taxes). Au contraire, la démarche prouve que les motoristes parviennent aujourd'hui à concevoir de petits moteurs Diesel hightech qui n'ont rien à envier aux gros en matière d'agrément ou de performances. Et entre nous, c'est précisément cette capacité à envisager petit pour offrir beaucoup qui constitue la plus belle réussite de la S250 CDI.