En bref
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Mécanique
Le 4-cylindres 2 litres turbo développé par AMG est sans conteste l'un des meilleurs du genre au monde. Malgré une puissance spécifique record de 181 ch/l, il se montre incroyablement disponible à tous les régimes. Revers de la médaille: cette linéarité pourrait passer pour un manque de caractère, d'autant que sa sonorité est assez éloignée, gutturale, de celle des blocs AMG traditionnels. La boîte à deux embrayages à bain d'huile fonctionne bien dans la plupart des cas de figure.
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Tenue de route
Ce potentiel ne pouvait se transmettre à la route qu'à travers une transmission intégrale, la Classe A de base étant simple traction. Il s'agit d'une transmission «à coupleur» qui ne sollicite le train arrière que lorsque c'est nécessaire, c'est à dire... souvent ! L'ensemble fonctionne très bien, la tenue de route étant diabolique d'efficacité. Pas fun, mais efficace. La direction est très correctement calibrée, de même que les freins, mordants et précis. L'endurance aurait pu être meilleure.
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Sécurité
Cette petite AMG arrive très correctement dotée en équipements de sécurité active (tenue de route, freinage, Attention Assist, prévention des collisions...) comme passive (airbags en nombre, PreSafe, Isofix...). La visibilité périphérique est celle d'une Classe A de base, c'està- dire assez quelconque et l'ESP n'est jamais totalement déconnectable. Même en Off ou en Sport, il se réarme à la première sollicitation des freins. L'offre d'options de sécurité est particulièrement large.
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Confort
Pas figée mais presque, la suspension a été mise au point pour le réseau routier allemand, mais après tout, ce n'est pas la faute de Mercedes si la Belgique offre une qualité de réseau digne du Tiers Monde. En attendant, c'est vrai que le confort de roulage n'est pas le point fort de cette AMG, l'accent ayant été clairement mis sur l'efficacité. Et à la limite, on en trouverait presque à trouver la sonorité du 4 cylindres trop étouffée. Les sièges avant son excellents de confort et de maintien.
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Sens pratique
Cette supersportive peut compter sur des aspects pratiques indéniables, comme ses 5 portes, ses 5 places, son volume de coffre acceptable, sa banquette rabattable... Sur une Classe A de base, ces aspects paraissaient un peu négligés, mais analysés à l'aune d'un dynamisme sans précédent, ces défauts deviennent mineurs. La finition de très bon niveau complète une ergonomie très intuitive et un équipement de série plus que décent.
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Budget
Avec un budget de base de quelque 48.000 euros, la Classe A 45 AMG se situe à mi-chemin entre les hot hatch des généralistes (Focus ST, Mégane RS, Astra OPC...) et des coupés sportifs à la réputation établie, genre Porsche Cayman S. L'image Mercedes et le blason AMG devraient aider cette Classe A à conserver sa valeur de revente, même si ce segment de marché n'est pas le plus recherché en occasion. La liste des options, dont certaines hors de prix, peut vite faire grimper la note de départ.
La Classe A 45 AMG marque l'intention de Mercedes de partir à la conquête de nouveaux publics, un peu plus jeunes, mais néanmoins assez fortunés pour sortir près de 50.000 euros pour la version de base d'un modèle «passion», certes, mais parfaitement utilisable au quotidien. Avec son 4 cylindres turbo de 360 ch et sa transmission intégrale, elle devient la compacte la plus exubérante du moment, affichant une efficacité routière sans égale à défaut d'une personnalité aussi marquée que ses soeurs de gamme, à commencer par la C 63 AMG (affichée près de 30.000 euros plus cher), dont la sonorité rauque du V8 manque ici. Très civilisée, peut-être trop pour un produit AMG, la Classe A se la joue discrète et policée, visuellement, auditivement, mais aussi par les sensations procurées par un bloc étonnamment linéaire ou par un châssis rivé au sol, mais peu joueur. Mais pour le reste, elle ne craint personne : catch me if you can...