En bref
-
Mécanique
Dérivé du 2.2, le 1.5 applique le même principe du rapport volumétrique bas (14,8:1) pour soigner ses rejets (CO2, NOx…). Conforme à la norme Euro 6, il délivre ici 105 ch et 270 Nm grâce, entre autres, au souffle de son turbo à géométrie variable et de son collecteur d’admission refroidi par eau. L’agrément est parfaitement là, avec une grande disponibilité et beaucoup de souplesse de fonctionnement, et la consommation est particulièrement contenue (5,3 l/100 en moyenne sur l’essai).
-
Tenue de route
La Mazda CX-3 reprend à son compte la plateforme et les trains roulants de la 2, mais bénéficie d’une empreinte au sol légèrement améliorée (voies). Sur la route, le comportement est en tout cas conforme aux prétentions dynamiques suggérées par le style, tandis que le châssis se montre particulièrement fidèle aux injonctions. Calibrée pour garantir un bon confort (soit la «légèreté» du volant), la direction reste suffisamment informative pour inspirer confiance dans toutes les situations.
-
Sécurité
Le CX-3 est équipé d’une assistance au freinage en milieu urbain dès le niveau SKYACTIV. Moyennant 1.650 € (ou de série sur la Pure Edition), il peut aussi être équipé d’un pack Safety particulièrement complet, incluant entre autres la surveillance des angles morts et le régulateur de vitesse avec maintien à distance automatique. L’affichage tête haute est également proposé (de série sur Play et Pure) pour renforcer la sécurité, tout comme un système d’aide au maintien sur la bande.
-
Confort
Hormis quelques battements de roues sur les revêtements très dégradés (avec les roues de 18’’ de notre modèle d’essai), le confort de suspension est remarquable. Celui de la sellerie l’est tout autant, tant à l’avant qu’à l’arrière, avec juste un petit bémol pour le maintien latéral du haut du dos à l’avant. L’habitabilité apparaît quant à elle honnête au regard de l’encombrement au sol mesuré, tandis que l’ergonomie globale des commandes et des équipements est d’un excellent niveau.
-
Sens pratique
Le style très travaillé du CX-3 n’est pas sans incidence sur sa fonctionnalité. L’accessibilité est bonne, mais pour ce qui est du coffre, on a rarement vu seuil aussi élevé! Quant à son volume, Mazda n’annonce que 350 l sous le cache-bagages, c’est, à notre avis, surestimé. Difficile, dans ces conditions, d’envisager plus d’une valise, et encore, à l’encombrement en hauteur plutôt limité. A moins d’opter pour le rabattement des dossiers de banquette, autorisé en deux parties (60/40) de série.
-
Budget
L’équipement de série bien fourni justifie en partie un prix de base plutôt salé. Avec un tarif débutant à près de 22.000 €, le CX-3 SKYACTIV-D s’insère dans le groupe des petits SUV les plus onéreux du marché. Comptez en outre un bon 25.000 € pour la version essayée ici… et encore, sans la peinture métallisée. Pour se consoler, on soulignera encore la garantie générale portée à 3 ans (ou 100.000 km) chez Mazda ainsi que la bonne valeur résiduelle attendue pour ce modèle.
Plaisante à regarder, la Mazda CX-3 confirme ses prétentions dynamiques par un comportement routier particulièrement engageant et par un degré de confort élevé pour la catégorie. Un vrai petit SUV plaisir, en somme, qui s’apprécie tant dans la balade en famille – à condition de ne pas trop compter sur le coffre – qu’aux mains d’un conducteur enjoué. Quant à l’agrément procuré par le moteur SKYACTIV-D, disons qu’il est bien au-dessus de ce à quoi on s’attendait au regard de la cylindrée – quinze-cents – et de la consommation (vérifiée) faisant la part belle au budget. Une excellente synthèse du genre, donc, qu’un prix d’attaque légèrement raboté ne pourrait que sublimer.