En bref
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La dynamique
Une perle, ce 2.9 V6! Bien que suralimenté, il garde un caractère exacerbé à haut régime qui le rapproche d’un atmosphérique. Sa réponse est vive et sa sonorité ravit. Il est bien épaulé par la boîte 8, très active en mode sport. Oubliez les palettes fixes (option), une insulte à l’ergonomie (accès aux commodos). La direction manque de réactivité sur les petits angles et autour du point milieu et, surtout, les freins manquent cruellement de puissance et de progressivité.
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Sécurité
Le Levante peut être équipé de toute une série d’accessoires visant à accroître la sécurité. Il offre une alerte de collision ou de franchissement de ligne et un surveillant d’angles morts. Le régulateur de vitesse actif en option (le classique est de série) n’intègre pas de fonction de conduite autonome, même dans les embouteillages. Et l’affichage tête haute fait défaut. L’ESP se montre efficace, mais n’est malheureusement pas totalement désactivable.
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Confort
On imaginait que la suspension pneumatique contribuerait au confort. Or son apport semble relatif: les modes «confort» et «automatique» laissent une sécheresse dans la digestion des aspérités. C’est perceptible à l’arrière, où l’on est plutôt secoué. Dommage, car l’insonorisation est impeccable, surtout avec le double vitrage. L’espace est généreux, mais la banquette n’accueille que deux passagers. La clim’ est bizone automatique, réglable sur 4 zones en option.
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Sens pratique
Le Levante a évidemment le sens pratique plus développé que les autres Maserati. Bien que haut, le seuil de son coffre est affleurant et la banquette rabattable (60/40) permet d’accroître le volume. En outre, ses dossiers sont inclinables sur 5 crans et Maserati propose plusieurs accessoires pour faciliter l’usage. Il y a un filet de retenue, des rails avec des barres télescopiques pour partager l’espace ou encore un sac souple qui accueille divers objets.
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La connectivité
Maserati monte de série une radio pourvue d’une fonction DAB. Mais pour la connectivité et la navigation, il faut payer en sus. Pour un peu plus de 2.000 €, on dispose alors d’une interface connectée qui propose des radios Internet, la plateforme AhA ainsi que plusieurs applications. Par contre, la navigation aurait mérité une recherche en ligne des lieux.
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Budget
Parler gros sous pour une Maserati, c’est un peu grossier. Car il est évident que le budget est élevé, surtout si l’on opte pour cette version S de 430 ch qui crache plus de CO2 (253 g/km). Alors, que ce soit pour le prix d’achat, les taxes ou la consommation, le Levante reviendra de toute façon très cher. Mais il paraît que le plaisir a ses raisons. Et, effectivement, le Levante est une voiture «passion», mais certainement pas de raison.
A l’instar des autres Maserati, le Levante est un véhicule pas comme les autres. Il entretient cette approche typiquement italienne des véhicules de grand luxe: une partie châssis soignée et une mécanique tout en verve qui chante comme aucune autre, le tout associé à de nombreuses imperfections qui rendent finalement cette voiture attachante – exception faite de la puissance des freins, un vrai problème. Car le Levante n’est ni très habitable ni très bien fini. Mais qu’importe, finalement: ce qui compte pour cette frange de la clientèle, c’est de rouler différent. Et là, ils seront servis.
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