Essai détaillé / Land Rover Discovery Sport TD4 HSE

En bref

• Mécanique

  Le lancement du «petit» Disco se fera encore avec des moteurs Ford du Freelander 2: l’EcoBoost 2 litres à essence (240 ch) et les Diesel 2.2 TD4 (150 ch) et SD4 (190 ch). Tous sont associés à une transmission 4x4 (Efficient Driveline à coupleur Haldex sur TD4, Active Driveline avec mode 4x2 GKN sur SD4 et Si4); 6 vitesses manuelles ou 9 automatiques, au choix. La nouvelle génération Ingenium, construite en interne, débutera avec le 2.0 Diesel eD4 à 2 roues motrices, qui promet d’être plus sobre.

• Tenue de route

  Land/Range Rover continue de se tenir à l’écart de la course à la performance menée (entre eux?) par les SUV allemands. Sa philosophie – sérénité et sécurité – est plus proche de celle du suédois Volvo, avec qui il a travaillé et partage toujours des fournitures. La différence vient d’une fibre 4x4 ancrée dans les gènes du Disco Sport et étrangère à ceux d’un XC 60. Dans son élément en tout chemin, le «petit» Land est devenu aussi intéressant à conduire sur route qu’un Evoque.

• Sécurité

  Des crash-tests en décembre, le Discovery Sport est ressorti meilleur de sa catégorie (Small Off-Road) sans faiblesse pointée. En bon SUV familial, il a obtenu de très bons scores pour la protection de ses passagers aux 5 places (les 2 places du coffre n’ont pas été sondées), mais aussi pour les piétons: comme la Volvo V40, il étrenne un airbag de capot qui déploie ses coussins à la base du pare-brise. Mais avant de heurter quelqu’un, il freine seul en situation critique aux allures urbaines.

• Confort

  La force de Land Rover: concilier comme nul autre de grands débattements de roues (pensés pour le tout terrain) et un maintien d’assiette de voiture. Subtilement amortie sans verser dans la raideur «sportive» des SUV allemands (BMW en tête), la suspension filtre mieux tous les types de chaussée que celle des concurrents ou supposés tels. Le TD4 a des amortisseurs classiques. L’Adaptive Dynamics avec mode Dynamic et des amortisseurs pilotés MagneRide® sont réservé aux SD4 et Si4.

• Sens pratique

  Sans être beaucoup plus long que le Freelander (9 cm à tout casser), le Discovery Sport parvient à offrir une configuration 5+2. Même si ces 2 sièges supplémentaires sont d’appoint, l’option (essayée dans un SD4) s’avère particulièrement bien intégrée et exploitable au quotidien. On y accède assez facilement (merci la banquette coulissante!), la contenance du coffre demeure intacte (sièges du 3e rang rabattus) et le logement sous le plancher peut encore accueillir une roue temporaire.

• Budget

  Bien doté, le TD4 HSE (46.400 €) peut encore s’offrir 10 packs (Cold Climate 2, Convenience 1, 7 places, Driver Assist 1, Entertainment, idem avec écrans à l’arrière, Head Up Display, Vision Assist, Attaches Remorque 1 et 2, 4 habillages Black Design) et/ou 19 options isolées. Plus les 4 jeux de jantes alu autres que les Sparkle Silver de 18” à 9 doubles rayons brillantes d’origine (1 de 18”, 2 de 19” et 1 de 20”). De quoi le personnaliser en piochant dans le budget des SUV compacts «premium»!

Conclusion / Land Rover Discovery Sport TD4 HSE

Autant le Range Evoque attire les DINKS (Double Income No KidS, double revenu sans enfants) et les urbains isolés en mal de «grand véhicule statutaire compact», autant le Discovery Sport perpétue en la magnifi ant la fi bre familiale du Freelander 2… en hissant celle-ci à des niveaux de sécurité (airbag pour piéton), de standing (équipement), de prestations (confi - guration 5+2 places) et d’homogénéité (comportement) qu’il n’avait pas. Sans même parler du sens esthétique. Tout ça mis ensemble, avec quelques options, nous fait hélas basculer dans les prix du Range. Pour rester dans le tarif Land, il suffit d’attendre le Discovery Sport à 2 roues motrices, équipé du nouveau Diesel Ingenium eD4 qui promet d’être plus frugal.

• Vidéo
• Version essayée