En bref

Tenue de route
Le V6 Diesel développé par PSA et Ford/Jaguar était déjà très agréable à l’origine. Récemment modifié, il devient l’un des Diesel de haut de gamme les plus agréables, mêlant à la fois puissance, souplesse, sobriété et... sonorité! La boîte automatique ZF ne mérite également que des éloges. Pas trop légère, la direction est précise et informative. Dommage, cependant, que le rayon de braquage ne soit pas plus contenu, tant en empattement court que long.
Sécurité
Les principales aides à la conduite répondent présent, les autres (contrôle de la pression des pneus, système anti-angle mort, contrôle de distance) sont proposés en option. Les freins s’acquittent parfaitement de leur tâche (puissants, endurants et faciles à doser), tandis que les ingénieurs britanniques chargés du châssis ont une fois de plus su démontrer tout leur savoir-faire. Précisons encore que l’éclairage est excellent et la sécurité passive très soignée. Que vouloir de plus?
Confort
La XJ offre une bonne habitabilité et d’excellents sièges (surtout à l’avant), mais mieux vaut s’en tenir à la monte pneumatique d’origine histoire de ne pas trop dégrader le confort d’amortissement. L’insonorisation a bénéficié de soins attentifs, seuls les bruits de roulement restent trop présents, sans toutefois être réellement gênants. La climatisation (4 zones sur notre modèle d’essai) fonctionne remarquablement sans provoquer de courant d’air.
Sens pratique
Par rapport à l’ancien modèle, il faut davantage se laisser descendre dans l’habitacle. Les formes de la carrosserie pénalisent la visibilité périphérique. L’aide au stationnement et la caméra de recul ont donc une réelle utilité. La dotation de série est plus qu’honnête, surtout à mesure que l’on monte en gamme. Pour la finition, on s’attendait à mieux, comme pour le choix de certains matériaux et leur assemblage. Spacieux, le coffre est plus profond que large, tandis que son ouverture est trop étroite.
Budget
Outre de très bonnes performances, le V6 Diesel séduit par sa sobriété, surtout compte tenu des dimensions de la voiture. Le programme de garanties est plus généreux que celui des constructeurs allemands. La fréquence des entretiens s’inscrit dans la moyenne. Le V6 d’entrée de gamme ayant disparu, on ne trouve plus une XJ à moins de 80.000 €. Il est encore un peu tôt pour se prononcer sur sa valeur résiduelle.

Conclusion / Jaguar XJ 3.0 D

Dotées de lignes plutôt audacieuses, la nouvelle XJ cherche à séduire un public différent, mais surtout plus jeune et... (encore) plus nanti si l’on considère que la disparition de la V6 à essence suppose un ticket d’entrée plus élevé. Quoi qu’il en soit, le conducteur d’une XJ Diesel appréciera avant tout son moteur onctueux, performant et sobre, qui plus est associé à une très bonne boîte automatique, sans oublier un châssis remarquablement efficace et confortable (du moins avec la monte pneumatique de 18”). En revanche, les lignes plus osées pénalisent la visibilité périphérique et l’accessibilité (assises plus basses), tandis que l’ouverture du coffre n’est guère généreuse. Il importe également que Jaguar soit attentif à la fiabilité de l’électronique embarquée et accorde davantage de soin au montage. Certes, nous avons roulé avec une voiture de présérie, mais à ce niveau de prix, de gamme et d’image, le client est en droit d’exiger la perfection.

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