En bref
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Tenue de route
La XF n’est pas du tout avare en plaisir de conduite, grâce notamment à un train avant très incisif en parfaite harmonie avec une direction très bien assistée et communicative. La boîte automatique à 8 rapports tire bien son épingle du jeu, sauf en ville, où ses hésitations restent trop nombreuses. Cela dit, ses changements de rapports se montrent à la fois très rapides et doux. Le «petit» Diesel apparaît suffisant, sans pour autant se distinguer particulièrement par ses performances.
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Sécurité
Le freinage donne entière satisfaction tant en matière de puissance et de dosage que d’endurance. Quant au comportement, il est sain sans être terne. La sécurité active s’affiche à un bon niveau, comme la sécurité passive. Notons que les phares au xénon avec éclairage de virages font partie de la dotation de série dès l’entrée de gamme, ce qui est assez rare.
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Confort
Le caractère dynamique de la XF ne pénalise absolument pas son confort : l’insonorisation est très soignée, l’amortissement remarquablement filtrant et les sièges sont excellents, du moins pour des personnes de taille moyenne. A l’arrière, la garde au toit reste mesurée, mais l’accessibilité ne présente aucune difficulté. L’ergonomie est acceptable, mais l’ordinateur de bord de notre voiture avait quelque peine à s’en tenir à une seule langue!
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Sens pratique
Le couvercle du coffre n’est pas très large, mais le volume utile se situe dans la moyenne. Ce n’est pas le cas de la finition, avec des parois latérales d’apparence bon marché et des câbles mal dissimulés. Payer un supplément pour la banquette rabattable est tout aussi regrettable, d’autant que l’ouverture vers l’habitacle est assez étroite. Dans l’habitacle, les espaces de rangement sont suffisamment nombreux et la finition est bonne, avec désormais des matériaux de meilleure qualité.
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Budget
La version 2.2D a beau être un modèle d’ac- cès à la gamme XF, elle n’est pas donnée. Il est vrai, aussi, que la dotation de série est assez riche. La sobriété en toutes circonstances du Diesel est par ailleurs appréciable. Le rythme des entretiens est déterminé par l’ordinateur de bord. Le programme des garanties est plus généreux par rapport aux rivales allemandes. Lexus fait cependant encore mieux. La valeur résiduelle reste difficile à prédire, comme souvent chez Jaguar.
Avant son restylage, la XF ne manquait déjà pas de charmes, mais sans doute d’arguments rationnels pour se faire une place au soleil, par exemple d’un moteur de base moins pénalisé fi scalement. Un détail corrigé par l’arrivée de la 2.2D. Sobre, suffi samment puissante bien que moins performante que ses rivales allemandes, elle est surtout très agréablement silencieuse et confortable. Sa boîte automatique à 8 rapports ne manque pas non plus d’intelligence. De surcroît, la XF représente un très étonnant compromis entre un confort de haut niveau et le plaisir de conduite. Il ne reste donc plus à Jaguar qu’à corriger quelques détails assez déplaisants tels qu’un ordinateur de bord qui s’emmêle les pinceaux entre plusieurs langues et une fi nition du coff re trop légère à ce niveau de gamme pour que la XF puisse tenir tête à une très rude concurrence allemande.