En bref
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Mécanique
Exit le 5 cylindres de 2,5 litres, place au 2,3 litres EcoBoost utilisé par la Mustang. Revu et corrigé, ce 4 cylindres délivre ici 350 ch et jusqu’à 470 Nm, mais désormais distribués aux 4 roues. Résultat: malgré un poids en hausse de 100 kg, les performances repartent à la hausse, en accélérations comme en reprises. Le moteur est bien entendu copieusement suralimenté, mais il ne souffre pas d’inertie à bas régime. Une réussite, d’autant plus qu’il chante joliment bien.
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Tenue de route
Le comportement est exemplaire. Toutes les commandes sont précises et agréables et la transmission intégrale exploite fort bien le train arrière. Cette Focus RS est une redoutable négociante en virages, qu’elle enroule comme aucune autre sportive avec, sur le mode Drift plus spécifiquement, de jolis survirages de puissance à la clé toujours exécutés de manière propre et prévisible. Bref, la première Focus RS intégrale nous offre tous les ingrédients d’une authentique propulsion réussie.
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Sécurité
La Focus RS n’embarque rien de moins que les autres Focus. Sauf pour ce qui concerne les options: le modèle est privé ici du dispositif de parcage automatique, des surveillants d’angles morts et du régulateur de vitesse automatique. Cela dit, s’agissant d’une sportive, la clientèle ne se plaindra sans doute pas… L’ESP se montre efficace. Il propose plusieurs degrés d’extinction. Et il peut être totalement court-circuité, ce qui est bien nécessaire en mode Drift.
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Confort
L’amortissement adaptatif est remarquablement calibré. Car en maîtrisant parfaitement les mouvements de la caisse en mode Normal, il offre aussi une très bonne qualité de filtrage. Evidemment, les sièges Recaro apportent aussi leur contribution par leur maintien et leur confort. L’insonorisation est tout à fait acceptable aussi dans le cadre d’une utilisation quotidienne. Polymorphe, cette Focus RS.
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Sens pratique
La RS se montre presque aussi pratique que les autres modèles de la gamme. Tout au plus le coffre perd-il une centaine de litres par suite du montage de la transmission intégrale, forcément encombrante. Pour le reste, les espaces de rangement suffisent, mais on aurait apprécié à l’arrière des portes s’ouvrant plus largement et qui auraient facilité l’accès.
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Budget
On peut le tourner comme on veut: la Focus RS est un maître achat, du moins pour qui veut se faire plaisir. Car elle est nettement plus enjouée et emballante qu’une Civic Type R et plus aboutie qu’une Golf R. Vendue 39.300 € en version de base, cette Focus RS se profile donc comme la sportive compacte du moment. Paradoxalement, une Audi RS3 ou une Mercedes-AMG A, pourtant nettement plus chères, ne peuvent rivaliser en matière de plaisir.
On ne s’y attendait pas vraiment, mais grâce à sa transmission intégrale à répartition vectorielle, la Focus RS «III» pousse très loin la notion de plaisir de conduite. Bien plus loin que la «II», mais aussi beaucoup plus loin que certaines sportives à la fois plus puissantes et souvent (beaucoup) plus chères. Car avec ses attitudes survireuses et son aptitude à enrouler les courbes comme aucune autre intégrale ne peut le faire aujourd’hui, cette Ford tape dans le mille et nous touche en plein cœur. A 39.300 €, elle est un absolu de sportivité. C’est clair: on va se l’arracher!
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