En bref
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Mécanique
Dans sa nouvelle variante de 258 ch, le 30d permet au conducteur de disposer d’une belle allonge sous le pied. Mais c’est surtout le couple de 560 Nm disponible sur une large plage de régimes (de 1500 à 3000 tr/min) qui permet au X5 de se démarquer sur la route avec des reprises canon. Parfaitement épaulées par la boîte automatique à 8 rapports, ces excellentes aptitudes n’incitent en outre pas ce 6 en ligne à se porter sur la boisson.
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Tenue de route
Le X5 2014 étonne dès les premiers kilomètres par la sensation de légèreté qu’il distille. Ajouté à des liaisons au sol efficaces et une direction incisive au rendu naturel, cela donne un SUV étonnamment dynamique même dans sa livrée de base. En fonction de la compréhension de son portefeuille, on pourra néanmoins encore radicaliser davantage le comportement du X5 en optant pour des packs dynamiques. Mais, au bout du compte, est-ce réellement utile?
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Sécurité
La transmission intégrale permanente xDrive garantit au X5 30d une motricité rassurante par tous les temps. De série, l’arsenal de sécurité de base s’avère complet, même si l’on note l’indisponibilité d’un airbag pour les genoux. Quant à l’assistance, BMW propose à la carte une ribambelle d’aides perfectionnées. Une démarche louable. Mais, évidemment, la note pouvant rapidement monter en flèche, la majorité des X5 vendus chez nous ne devraient pas disposer du menu complet.
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Confort
Le typage ferme de la suspension couplé à des pneus permettant le roulage à plat ne rend pas le «toucher de route» du BMW X5 particulièrement ouaté. Son confort de marche reste d’un bon niveau, du moins avec les suspensions pilotées de notre modèle d’essai. L’insonorisation globale ne souffre pas non plus la critique. Seule la sonorité caractéristique du moteur lors des relances pourra fatiguer. L’habitabilité est excellente et permet de voyager très confortablement à quatre.
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Sens pratique
Encore accrue, la capacité du coffre permet d’embarquer de nombreux colis (de 650 à 1.870 l). Tenu par un vérin, le plancher libère un espace de rangement pratique et facile à laver pour des menus objets ou des chaussures sales. Carrosserie SUV oblige, il faut composer avec un seuil de chargement haut (encore plus si l’on ne bascule pas la ridelle inférieure). De série, le dossier de la banquette rabattable 40/20/40 s’avère pratique. Dommage qu’on ne puisse pas le commander depuis le coffre.
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Budget
L’équipement de série ne pousse pas à crier au scandale. Au contraire, cette 3e édition s’avère plutôt bien dotée malgré un prix d’attaque aligné sur ceux de la concurrence. Certes, on note encore quelques petites mesquineries et on déplore le prix exagéré de certaines options. Mais cela semble inhérent à l’univers du «premium», où évolue clairement le X5. En suivant les conseils de conduite du mode Eco Pro, il est possible d’atteindre une consommation moyenne particulièrement contenue.
Pour une utilisation quotidienne, ce X5 xDrive 50i ne peut raisonnablement mettre en avant qu’une souplesse mécanique inégalée par les 3.0 Diesel, plus rugueux. Mais c’est au prix d’une consommation sensiblement supérieure, tout de même. Surtout si l’on profite pleinement de l’agrément mécanique du moteur comme le suggère le comportement dynamique de très haut vol du X5, encore magnifié par sa transmission optionnelle à répartition vectorielle du couple. De quoi donner l’impression, l’espace d’un enchaînement de virages, de commander un petit coupé sportif… avant d’arriver sur un freinage et d’être tiré de la rêverie par les 2.250 kg du bestiau