Essai détaillé / BMW 318i : nouveau tricylindre essence

En bref

• Mécanique

  Bien qu’il ne compte que 3 cylindres, le 1.5 turbo de la 318i suffit à assurer confortablement les trajets quotidiens en famille. L’étagement un peu dispersé des rapports supérieurs de la boîte manuelle 6 nuit quelque peu à l’exercice des reprises. Il oblige à anticiper ses dépassements en tombant un, voire deux rapports avant d’effectuer sa manœuvre. Du reste, son appétit reste mesuré et stable quel que soit le mode de conduite. Pas de surprise au moment de passer à la pompe, donc.

• Tenue de route

  Avec sa répartition des masses proche du 50/50, la Série 3 jouit d’un équilibre avantageux pour une berline familiale. De quoi lui conférer un comportement dynamique avec son train avant incisif et fidèle aux injonctions données au volant. Le train arrière conserve quant à lui sa motricité en toute circonstance. Raffermie, la suspension maîtrise mieux la prise de roulis et les phénomènes de pompage. De quoi garantir à la Série 3 un comportement routier à la fois dynamique et rigoureux.

• Sécurité

  La dotation standard prévoit 6 airbags (frontaux, latéraux AV et rideaux) et pas un de plus, même contre supplément. BMW propose en revanche d’enrichir l’équipement liés à la sécurité active: surveillant d’angles morts, alerte de changement de bande involontaire, préparation à une collision, assistant feux de route/croisement, affichage tête haute, et même la possibilité d’opter pour des freins plus performants. Il refuse en revanche l’accès au régulateur de vitesse actif à la 318i.

• Confort

  Plus ferme, la suspension ne devient pas inconfortable pour autant, simplement plus rigoureuse. L’amortissement peut encore être amélioré par la suspension pilotée. Seule contrainte: elle réduit la garde au sol, déjà basse, ce qui ne facilite pas l’accès à l’habitacle. Même tendus de cuir, les sièges d’origine manquent de maintien. On leur préférera les sièges sport facturés 640 €. A l’arrière, l’imposant tunnel central et le dessin de la banquette invitent à s’installer à 2 plutôt qu’à 3.

• Sens pratique

  L’ouverture du coffre s’effectue d’un simple balayage du pied sous le bouclier grâce à l’accès clé en poche (600 €). La fermeture reste manuelle (assistée sur la Touring). Une fois déposé, le chargement est maintenu en place par les différents filets, crochets et sangles de maintien que propose BMW (170 €). Dommage qu’il faille recourir à la liste des options pour jouir d’appuie-tête arrière (70 €) et d’une banquette rabattable (440 €), de la désactivation de l’airbag du passager (40 €), etc.

• Budget

  A 28.850 €, la 318i est la plus abordable face à ses principales concurrentes. C’est particulièrement intéressant pour qui reçoit un véhicule de société sur lequel est prélevé un avantage de toute nature. Son tricylindre de faibles puissance et cylindrée limite la TMC à 495 € (115,83 € en Flandre) et la taxe annuelle à 226,12 € et ses émissions de CO2 raisonnables ne le sanctionnent pas d’un écomalus en Région wallonne et autorisent une déduction fiscale à 80% pour les sociétés.

Conclusion / BMW 318i : nouveau tricylindre essence

On a trop souvent tendance à l’oublier: les petits trajets sont destructeurs pour un moteur Diesel. Selon les cas, la BMW 318i se présente donc comme une alternative intéressante, notamment pour les sociétés du fait de son prix acceptable (28.850 €), qui ne fait pas exploser l’ATN (avantage toute nature), et un rejets de CO2 raisonnables (119 g/km), qui autorise une déduction fiscale à hauteur de 80%. Sa consommation réelle est certes plus élevée que celle d’un frugal Diesel, mais elle n’est pas exagérée pour autant. Surtout compte tenu de ses prestations, qui suffisent largement à assurer confortablement les trajets quotidiens. Le tout est agrémenté d’un comportement routier parmi les plus dynamiques de la catégorie. Bref, le 3 pattes a tout pour plaire à qui souhaite se détourner du moteur Diesel sans surcoût particulier.

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