En bref
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La dynamique
Le V6 est un moteur de caractère qui ne restitue pas tout à fait l’effet turbo: il reste très alerte en haut, voire rageur. Certes, il y a une certaine linéarité, mais moins qu’ailleurs. Et ça fait vivre l’engin. La commande de boîte est lente, mais bien étagée et l’on apprécie le comportement riche en sensations, notamment grâce au différentiel arrière à répartition vectorielle de couple, qui permet des attitudes de survirage bien senties, mais toujours parfaitement maîtrisables.
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Sécurité
La Giulia embarque l’essentiel, mais pas le superflu. Comprenez par là que l’équipement de sécurité optionnel est relativement limité. La Quadrifoglio manuelle ne possède pas de régulateur adaptatif, ni d’alerte de franchissement de ligne ni encore de réseau de caméras périmétriques ou de fonction de parking automatique. Tout au plus le modèle possède-t-il de série les surveillants d’angles morts. C’est toujours ça.
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Confort
La Giulia «Q» propose un amortissement adaptatif Soft/Sport, mais on perçoit peu la différence. Le confort est tout aussi agréable que l’insonorisation à vitesse stabilisée, à vive allure. Car quand il n’est pas trop sollicité ou que la position de l’échappement n’est pas sur «Sport», le V6 reste discret. Excellente position de conduite, mais habitabilité à l’arrière limitée par le pavillon tombant. La clim’ bizone peine à désembuer sans compresseur s’il pleut.
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Sens pratique
La Giulia est une sportive pur jus. Et ses clients feront donc sans doute l’impasse sur ses qualités pratiques. A juste titre, car les places arrière sont peu accessibles, tout comme le coffre, qui souffre d’une ouverture étroite et de formes torturées. Et la banquette n’est en outre pas rabattable...
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La connectivité
La connectivité est tout ce qu’il y a de classique, mais elle ne propose aucune fonctionnalité moderne telle qu’une connexion à Internet, divers services (météo), une batterie d’applications ou encore des protocoles Apple Car Play ou Android Auto. Dommage, car cette tendance se propage assez vite. La qualité du Bluetooth est correcte et l’appariement d’un téléphone est aisé et rapide. C’est déjà ça.
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Budget
Vendue 76.000 € en boîte manuelle, la Quadrifoglio reste un peu moins chère que ses rivales allemandes tout en étant relativement bien équipée, même si elle n’offre pas encore de feux à diodes, par exemple. En tout cas, le plaisir est synonyme de budget. Et c’est aussi vrai pour les dépenses en carburant, la conso mini tournant autour des 12 l/100 km. Il faut donc bien imaginer l’envolée dès que l’on exploite les ressources du 2,9 litres V6...
La Giulia Quadrifoglio est là où l’attendait: nouvel étendard d’Alfa Romeo, elle est tout à fait en mesure de rivaliser avec les berlines allemandes établies telles que les M3 ou la Mercedes-AMG C63. C’est le fait de son V6 de caractère capable de performances bien senties, mais aussi de son comportement enjoué, qui tire profit du différentiel arrière à répartition vectorielle de couple pour nous laisser des attitudes de propulsion jouissives. Certes, la finition n’est pas encore au niveau de celle d’une allemande, à l’instar des aspects pratiques ou de la connectivité. Mais qu’importe: Alfa nous signe là un vrai retour au plaisir. Et c’est là la plus belle preuve de son réveil réussi!
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