Essai détaillé / Renault Mégane Grandtour

La Mégane Grandtour partage sa plate-forme avec les autres membres de la famille, à la différence que l'empattement est ici celui du Scénic (2,7 m), soit 6 cm de plus que celui de la berline. L'objectif étant bien évidemment d'accroître l'habitabilité aux places arrière, ce que semblent confirmer les chiffres annoncés, qui font état d'un espace aux jambes supérieur de 6 cm. En revanche, malgré l'accroissement général de la longueur hors tout par rapport à la génération précédente, le volume du coffre n'augmente presque pas, à 524 l sous le cache-bagages. Ce volume peut être porté jusqu'à 1.600 l une fois les sièges rabattus. Une valeur plus qu'honorable pour la catégorie, puisqu'elle va jusqu'à faire de l'ombre à la grande soeur Laguna, dont le volume maximal se limite à 1.593 l pour un encombrement supérieur de près de 25 cm... La Mégane Grandtour mise donc clairement sur les aspects pratiques.

Conduite : 132/200

Souple et volontaire à la fois, le 1.5 dCi 110 accepte les reprises depuis les plus bas régimes. Un tantinet moins doux, le plus gros dCi 130 offre naturellement de meilleures prestations. Les deux blocs sont accouplés à une boîte manuelle à 6 rapports correctement étagée permettant d'exploiter toutes les ressources de ces mécaniques. Retravaillée avec un soin tout particulier, la direction ne subit plus de variation d'assistance et procure une montée en effort plus soutenue pour une amélioration du ressenti.

Sécurité : 152/200

Puissant et endurant, le freinage de la Mégane 3e du nom conserve ses acquis de la génération passée. En accord avec sa vocation de familiale, la Grandtour rassure par une attitude sous-vireuse et un train arrière qui suit sans jamais broncher. Les résultats (Euro-NCAP) sont là pour en attester, tous les moyens sont mis en oeuvre pour assurer une sécurité des occupants optimale. Seul le contrôle de stabilité manque à la dotation de série. Il faut donc s'en reporter à la liste des options, où l'on regrette de ne pas voir figurer les airbags de genoux.

Confort : 144/200

La Grandtour s'inscrit comme l'une des références de son segment grâce à une suspension capable d'assurer un excellent filtrage des différentes irrégularités de la route. L'on est correctement assis au volant, les sièges avant maintiennent bien les épaules et les instruments de commande sont simples à utiliser. L'espace consacré aux passagers de la banquette est confortable et l'insonorisation ne fait que très rarement défaut.

Fonctionnalité : 140/200

Si l'accès à toutes les places se fait sans difficulté majeure, la visibilité de trois quarts arrière s'avère limitée. L'entrée large et le seuil de chargement bas facilitent l'accès au coffre. Ce dernier peut être facilement compartimenté pour héberger de menus objets à l'entrée, ou bien transformé pour accueillir des articles plus encombrants une fois la banquette rabattue. Chaque chose trouve sa place dans cet habitacle accueillant où les matériaux de bonne qualité plaisent autant à l'oeil qu'au toucher.

Budget : 152/200

Grâce en partie à une aérodynamique optimisée, les chiffres de consommation se présentent comme plutôt flatteurs. Le filtre à particules, qui ne nécessite plus de maintenance spécifique, permet d'espacer les entretiens. Pour ce qui est de la garantie, le constructeur se contente du minimum légal - 2 ans -, qui peut être prolongé, pour les particuliers, de 3 à 5 ans avec un maximum de 120.000 km. La Grandtour se place avantageusement par son prix sans pour autant amputer la dotation de série, que du contraire.

Conclusion : 720/1000

Si les breaks rencontrent généralement moins de succès que les monospaces compacts, ils réussissent toutefois là où ces derniers avouent leurs limites, c'est-à-dire dans la capacité à allier un espace de chargement important et un comportement routier de berline. De surcroît, leur gabarit inférieur garantit une consommation moindre pour un prix d'achat plus digeste. Des qualités à mettre à l'actif de nos Mégane Grandtour, lesquelles se négocient de 2.550 à 3.150eurosde moins qu'un Scénic à finition équivalente. Voilà qui donne à réfléchir! Quant à dire lequel de ces moteurs est le plus convaincant, c'est une fois de plus votre portefeuille qui vous guidera. Et sans doute plus probablement vers le petit quinze-cents qui, non content d'être moins cher, séduit par sa douceur et son caractère volontaire. Cela dit, le 1.9 dCi est loin d'être décevant. En particulier parce que son homogénéité et ses ressources s'avèrent bien utiles lorsqu'on voyage en charge.