Si la plate-forme est neuve, l'implantation particulière du réservoir de carburant en position centrale sous les sièges avant est reconduite. Elle permet notamment à la nouvelle Jazz de conserver un volume de coffre et une modularité défiant toute concurrence au sein de la catégorie. La Jazz est 5,5 cm plus longue et 2 cm plus large que celle qu'elle remplace, tandis qu'elle conserve sa hauteur initiale. L'autre particularité de la Jazz réside dans la compacité de ses mécaniques. Les blocs 1.2i et 1.4i se montrant peu encombrants, ils ont pu être repoussés vers l'avant au profit de la cabine, qui grappille du coup quelques centimètres supplémentaires destinés à l'espace de vie. Ils dégagent également plus de place aux roues directrices pour pivoter, et favorisent par conséquent l'amplitude de braquage et la maniabilité.
Conduite : 140/200
En passant de l'i-DSi à double allumage au calage variable i-VTEC, les 1.2i et 1.4i ont gagné 12 et 17 ch. Le couple évolue aussi, mais se déplace considérablement vers la zone rouge. À bas régime, le 1.2i est bien le plus vif et le plus démonstratif. Mine de rien, le 1.4i dispose cependant d'une bien meilleure allonge le rendant plus performant dans l'absolu. Coiffé d'un pommeau «balle de golf», le levier de vitesse reste très agréable à manier. L'agrément de la direction progresse aussi, tandis que le diamètre de braquage reste parmi les meilleurs de la catégorie.
Sécurité : 152/200
Désormais munie de 4 disques, la Jazz a largement de quoi ralentir ses ardeurs. Mais l'attaque franchement réactive de la pédale impose un petit temps d'accoutumance. Grâce à l'empattement allongé et aux voies élargies, la Jazz est mieux assise sur la route et aborde les virages avec plus d'assurance. Son comportement dynamique reste sain et rassurant en toute circonstance, tandis que l'ESP monté d'office rassure déjà par sa seule présence. Avec 6 airbags de série, la Jazz se démarque de ses concurrentes, généralement moins généreuses en la matière.
Confort : 156/200
La suspension progresse en efficacité, mais reste un peu ferme sur le plan du confort. Surtout sur les petites irrégularités, où elle a tendance à sautiller. À l'avant, le confort et le maintien des sièges sont remarquables. La banquette aussi est suffisamment moelleuse, mais manque de dessin. L'habitabilité progresse encore en largeur tant à l'avant qu'à l'arrière. Les deux adultes installés à l'arrière disposent toujours d'un bel d'espace pour caser leurs jambes.
Fonctionnalité : 1.2i 176/200 - 1.4i 180/200
Outre la belle habitabilité, l'accès est favorisé par une belle amplitude d'ouverture des portes. La capacité du coffre reste la plus généreuse du segment. La modularité de la banquette est remarquable, avec la possibilité d'abaisser complètement les dossiers pour dégager un plancher complètement plat, ou celle de relever les assises afin de pouvoir embarquer des objets nécessitant d'être maintenus à la verticale. On apprécie également les multiples espaces de rangement dispersés un peu partout dans l'habitacle.
Budget : 1.2i 136/200 - 1.4i 128/200
Notre 1.2i a consommé 1,1 l/100 km de moins que le 1.4i en moyenne. En suivant scrupuleusement l'indicateur de changement de rapport optimal incrusté au compte- tours, nous sommes parvenus à descendre bien en dessous des 6 l/100 km avec les deux versions. Comme toujours chez Honda, la garantie et un peu plus généreuse que la moyenne : 3 ans ou 100.000 km. Enfin, du fait qu'il est en rapport avec le niveau d'équipement, le tarif apparaît d'emblée plus élevé que celui de la concurrence, tandis que le 1.4i n'a tout simplement pas droit aux exécutions de base.
Conclusion : 1.2i 760/1000 - 1.4i 756/1000
La Honda Jazz reprend avec brio les qualités marquantes de sa devancière. Avec son volume de coffre particulièrement généreux, sa modularité exemplaire et son habitabilité en hausse, le tout enrobé dans une carrosserie joliment présentée, elle a à nouveau tout pour séduire les petites et moyennes familles ou les amateurs du genre. Vraiment tout ? Peut-être pas... Si ses petits 1.2i et 1.4i progressent en performances et en sobriété, il faut bien reconnaître qu'ils n'offrent encore qu'un agrément limité dès qu'il s'agit de s'éloigner des villes, d'attaquer quelques reliefs ou d'arpenter l'autoroute. On en vient donc naturellement à penser qu'une version munie d'un bon petit Diesel, plus généreux en couple et sans doute encore plus économe en carburant sur ce type de trajets, aurait rendu cette Jazz encore plus polyvalente et désirable dans l'absolu.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1434 du 10 décembre 2008.
Dans cet article : Honda, Honda Jazz