Essai détaillé / Ford Fiesta

Contrairement aux dimensions de la Mazda, revues à la baisse, celles de la Fiesta s'accroissent. Très légèrement. Pourtant, elle affiche une masse en baisse de 40 kg. Outre le remplacement de la roue de secours par un kit de réparation (la roue de secours reste disponible en option à 50 euros !) ayant permis d'économiser 14,6 kg, c'est principalement l'utilisation massive (55% en masse) d'acier à très haute résistance qui est à l'origine de cette limitation pondérale (la coque est 15,3 kg plus légère). Cela ne l'empêche pas pour autant de voir sa rigidité à la torsion progresser de 10%. La Fiesta emprunte donc les trains roulants de sa cousine japonaise, ce qui signifie au passage qu'elle devient la première Ford à utiliser une assistance de direction électrique.

Conduite : 1.25i & 1.6i 156/200 - 1.6 TDCi 140/200

Plus que la puissance brute, c'est pour leur caractère et leur côté rageur que les moteurs à essence s'apprécient. D'autant qu'ils sont accouplés à des boîtes parfaitement étagées et agréables à utiliser. Le TDCi, en revanche,mériterait une boîte 6. Directe et dénuée de déphasage, la direction à assistance électrique est une vraie réussite. Le rayon de braquage est moyen.

Sécurité : 152/200

Les tambours arrière ont surtout l'inconvénient d'être... moches! Car en pratique, le freinage ne suscite pas la critique. Grâce au centrage correct, la direction directe ne nuit pas à la tenue de cap. Incisif, le train avant est un régal sur les routes sinueuses, tandis que l'arrière accepte de resserrer la trajectoire. Les phares au xénon ne sont pas prévus, pas plus que les adaptatifs. Airbag de genoux d'office.

Confort : 128/200

Le confort d'amortissement de la Fiesta est typiquement allemand : plutôt ferme, mais offrant un filtrage de grande qualité, même avec le châssis sport. Excellente position de conduite, habitabilité correcte. L'insonorisation a fait l'objet de soins attentifs. La climatisation constitue une option... chère!

Fonctionnalité : 116/200

L'accès ne présente aucune difficulté, du moins pour les versions 5 portes. Offrant un volume correct, le coffre souffre d'une finition plutôt légère et, surtout, n'est guère modulable. On s'attendait à mieux! L'instrumentation est plutôt limitée (pas d'indicateur de température), les espaces rangement suffisants. La dotation de série est correcte, sans plus.

Budget : 1.25i & 1.6i 124/200 - 1.6 TDCi 160/200

En matière de consommation, le plus intéressant est sans conteste le 1.6 TDCi, aussi frugal que le 1.4 TDCi, mais bien plus nerveux. Les programmes d'entretien et de garanties sont très classiques. La Fiesta est assez bien tarifée. La qualité de finition est cependant encore trop inégale. La valeur de revente ne devrait pas causer de souci.

Conclusion : 1.25i & 1.6i 676/1000 - 1.6 TDCi 696/1000

Al'image de la première génération de Focus, la nouvelle Fiesta est une voiture qui a été développée avec passion. Ses lignes très dynamiques en témoignent parfaitement, au même titre que la mise au point particulièrement soignée de son châssis et le caractère de ses mécaniques (surtout à essence), qui font qu'on ne s'ennuie jamais à son volant. Cerise sur le gâteau, les tarifs sont très concurrentiels. Alors, que lui manque-t-il? Au regard de ce que propose la concurrence, pas grand-chose. Les écologistes les plus fervents lui reprocheront que ses mécaniques n'aient pas directement été adaptées à la norme Euro 5, tandis que le 1.6 TDCi aurait mérité une boîte 6 et un filtre à particules de série. Enfin, il est à regretter que la finition laisse encore à désirer en certains endroits et que la modularité du coffre soit si basique. Mais en dehors de ça...

L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1433 du 26 novembre 2008.