Essai détaillé / Hyundai Santa Fe 1.6 T-GDi Hybrid: L'atout du look

Sur la route, le Santa Fe ne peut masquer ses dimensions, sa largeur et… sa masse. Ses valeurs de couple et de puissance semblent en l’occurrence constituer un minimum syndical pour un tel gabarit. Et si la remarque est émise au terme d’une semaine d’essai, la plupart du temps à vide, gageons que le constat sera encore un peu plus sévère lorsqu’il s’agira de partir en vacances en famille, avec armes et bagages. Surtout si le relief se fait accidenté… Car en l’état, le léger manque de ressources à bas et moyens régimes déclenche une montée en régime du moteur thermique qui a tendance à s’emballer sous forte charge, ne serait-ce que pour maintenir le rythme. Et il le fait savoir au travers d’une sonorité un peu envahissante et pas forcément agréable. Qui, en outre, détonne dans un habitacle raffiné, spacieux, bien conçu. C’est là que l’on se dit qu’une aide électrique un peu plus généreuse aurait été la bienvenue, sans pour autant aller jusqu’à la version hybride plug-in dont le surcoût, en dehors de tout avantage fiscal, sera difficile à amortir. Et c’est là que l’on se dit aussi qu’un bon Diesel moderne, bien dépollué, sobre et performant aurait bien convenu à cet imposant SUV par son couple généreux. Mais c’est une autre histoire. En attendant il faut reconnaitre qu’une fois lancé, ce Santa Fe fait état d’un confort de marche appréciable, caractérisé par une suspension relativement souple qui peine en même temps à freiner les mouvements de caisse, qui restent amples, et à filtrer les petites irrégularités hautes fréquences (raccords, transversaux, plaque d’égouts,...). Une observation sans doute engendrée par les grandes jantes de 20’’ chaussant des Michelin à flanc relativement bas: 225/45. Visiblement, les pneus de série en 235/60 R 18 devraient estomper quelque peu la critique. On l’aura compris, ce Santa Fe affiche un comportement routier nonchalant, parfois un peu pataud dans les changements d’appui (là encore, sa masse...) mais après tout conforme à sa vocation. À aucun moment il ne donne envie de conduire en mordant le volant et... c’est très bien ainsi, même si en jouant des palettes de modulation du freinage régénératif de part et d’autre du volant, on bénéficie d’un «frein moteur» réglable laissant l’impression d’une conduite un peu plus active. Il préfère cependant laisser ses occupants voyager dans un environnement serein, accueillant, généreux en espace et lumineux. Du moins en la présence de ce grand toit panoramique, très agréable, mais... en option à 1.000 €.