Essai détaillé / Ford Tourneo Courier 1.0 Ecoboost: Tiny House
Dans un univers dominé par les SUV et autres crossovers, qui plus est animé d’une électrification galopante, il reste peu de place pour des véhicules pratiques, peut-être pas très sexy, mais abordables et à même de répondre aux besoins de base d’une petite famille. Le Ford Tourneo Courier est l’un de ceux-là. Texte : Xavier Daffe | Photos : Jonathan Godin
- Avis Rédaction 14.75 /20
Si le Tourneo Connect repose sur les fondations d’un Puma, il n’en a pas les caractéristiques de base, avec notamment sa hauteur largement supérieure qui influe sur son centre de gravité. En d’autres mots, n’attendez pas de lui le dynamisme routier du petit crossover. Ce n’est d’ailleurs pas sa vocation. Néanmoins, il se montre à l’aise en courbe, avec un train avant compétent et endurant qui ne s’avachit jamais, commandé par une direction bien calibrée, agréable de légèreté et de précision. Le roulis parait aussi maîtrisé, si bien qu’en définitive ce petit ludospace se montre digne de la réputation de la marque en matière de comportement routier. Néanmoins, il n’y a pas de miracle et ce dynamisme se paie au chapitre du confort du fait de suspensions assez «figées» sur les petites déformations qui aboutissent à un sentiment d’une certaine sécheresse. Le filtrage n’est pas son point fort, mais la remarque n’atteint jamais cependant des proportions véritablement gênantes. Simplement, on connait des Ford plus «filtrantes». Mais le plus étonnant sans doute reste ce petit moteur 1.0 turbo de 125 ch et dont les 170 Nm (200 Nm temporairement) sont disponibles sur une très large plage de régime. Il est associé dans le cas qui nous occupe à la boîte manuelle, particulièrement bien étagée. Ses ressources sont de fait omniprésentes, sa bonne volonté évidente. L’ensemble moteur/boîte/châssis forme en tout cas un ensemble cohérent, agréable au quotidien, hormis pour ce qui concerne les… aides à la conduite. Car elles sont pour la plupart intrusives, à l’image de cette alerte de dépassement de la vitesse légale (Intelligent Speed Assist), dont la présence est désormais obligatoire en Europe. Ce n’est donc pas Ford qu’il faut blâmer sauf pour ce qui concerne la signature sonore de l’alerte, énervante. Bien sûr, il est possible de la couper. Mais il faut le faire à chaque nouveau démarrage de la voiture, car elle se réarme par défaut. Et à force de chipoter sur l’écran central pour la désactiver, on quitte la route des yeux, ce qui n’échappe à la détection de somnolence qui recommande une pause-café, alors qu’on vient de démarrer!
Dans cet article : Ford, Ford Tourneo
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