Certes, la BMW 3 est trop jeune pour céder le relais à un tout nouveau modèle. Elle s'apprête à passer son quatrième hiver après s'être astreinte à un léger lifting. Celui-ci cache d'autres bonnes résolutions : nivellement par le haut de l'habitacle, réactualisation complète de l'équipement, généralisation de la boîte automatique au Diesel de base, offre de la transmission xDrive étendue à la 320d et fine maximisation du rendement du moteur de la 330d. Tout un programme !
Conduite : 318dA 148/200 - 320xdA 152/200 - 330d 184/200
Le présent essai de la BMW 3 restylée réunit tous les remaniements apportés à la gamme sur ces 3 Diesel. Il y a le 3 litres, d'abord, revu de fond en comble dans l'optique des normes Euro 6 de 2014 (Blue- Performance). Outre un rendement censé les rendre plus propres, les 4 cylindres 318d et 320d étrennent l'un la boîte 6 automatique, l'autre la transmission intégrale xDrive.
Sécurité : 318dA 152/200 - 320xdA 160/200 - 330d 152/200
Regroupée sous le vocable d'EfficientDynamics, la gestion rationnelle des équipements auxiliaires comprend le freinage à récupération. Comme son nom le suggère, il utilise l'énergie cinétique des décélérations à l'aide d'une génératrice conçue dans cette optique. Du côté des liaisons au sol, c'est surtout l'association du système xDrive piloté avec le Diesel 2 litres (320xd) qui est nouvelle. Et intelligente...
Confort : 318dA 144/200 - 320xdA & 330d 148/200
Les suspensions ont toujours la fibre ferme dans le sens sec du terme : inutile d'opter pour le châssis sport, qui en fait trop. Lorsqu'ils sont sport, les sièges avant procurent un maintien idéal. Les réglages des sièges standards déçoivent. La boîte automatique fait marmonner les 4 cylindres. Le 6 cylindres a perdu son timbre métallique caverneux.
Fonctionnalité : 318dA 140/200 - 320xdA 144/200 - 330d 140/200
Le capot a été rehaussé. Bombé, il est désormais nervuré comme un coquillage. Cette refonte ajoute encore de l'agressivité à la proue. Il s'agit pourtant de la rendre plus douce en cas de choc contre un piéton. Toujours par souci de sécurité, les petits rétros profilés typiquement BMW ont cédé la place à des oreilles de Mickey. Prises d'air et clignos arrière rosés sont nouveaux.
Budget : 318dA 152/200 - 320xdA 144/200 - 330d 160/200
Les boîtes automatiques interdisent aux 4 cylindres l'indicateur de passage des rapports (inutile même sur une boîte mécanique) et le stop & start, pourtant intéressant du point de vue de la consommation en ville. Cette dernière pâtit du fonctionnement du convertisseur de couple et, sur la 320xdA, de la transmission xDrive, énergivores. Équipement réactualisé, notamment la commande de l'iDrive !
Conclusion : 318dA 736/1000 - 320xdA 748/1000 - 330d 784/1000
Le downsizing, c'est aussi donner le raffinement des gros «multicylindres» aux plus petits moteurs, notamment en les accolant aux mêmes boîtes automatiques. C'est le cas de la 318dAqui, comme la 320dA, procure les sensations d'une grande. La démarche peut aussi consister à leur faire entraîner un système de transmission complexe jusqu'ici réservé aux 6 cylindres et plus. La 320xdA Touring démontre qu'une traction intégrale n'a plus besoin d'une forte cylindrée pour être pleinement capable. Enfin, à l'autre bout de la gamme, un motoriste tel que BMW doit prouver qu'un gros Diesel de 245 ch ne consomme pas plus qu'un de moyenne cylindrée de 177 ch tout en améliorant ses performances; ce que la 330d réussit de façon magistrale. Dommage que ce soit la crise !
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur automobile 1434 du 10 décembre 2008.
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