Essai détaillé / Audi RS Q3

Il ne faut pas se voiler la face. La création du RS Q3 ne répond qu'à un seul objectif: faire de l'image sur le premier marché d'Audi, la Chine, qui absorbe près d'un tiers de la production (400.000 voitures sur un total de 1,45 million en 2012) et où le Q3 jouit d'une excellente réputation, notamment grâce à sa compacité. De ce strict point de vue, l'engin avait donc toute sa place. Et il la méritait d'ailleurs d'autant plus qu'il n'a pas dû coûter très cher à développer. Car le Q3 est toujours bâti sur la plateforme PQ et non sur la nouvelle architecture modulaire MQB (Golf VII, nouvelle A3, etc.), ce qui a facilité l'implantation des éléments mécaniques et de transmission du TT RS et de l'ancien ne RS3. C'est le cas du 5-cylindres copieusement suralimenté, qui délivre ici 310 ch (soit 30 ch et 30 Nm de moins que dans les RS3 et TT RS), des principes de suspension, de la ligne d'échappement pilotée, de la boîte de vitesses robotisée (S-tronic à 7 rapports) et de la transmission intégrale par coupleur Haldex de 4e génération. Voilà un package qui sent bon la poudre, même si l'on s'étonne aussi de ce que ce Q3 renonce à certains équipements caractéristiques des RS comme l'amortissement piloté Magnetic Ride, les voies élargies et, partant, les ailes bodybuildées. De ce fait, le RS Q3 est certainement un très beau vecteur d'image, mais il n'est pas une vitrine technique.