- Avis Rédaction /20
L'A3 berline est bâtie sur la plateforme de la Sportback. Elle en reprend donc l'empattement de 2,64 m, soit 4 cm de mieux que la 3 portes. Rappelons qu'il s'agit de la plateforme modulaire MQB justement étrennée par cette troisième génération d'A3 et qu'utilise le groupe Volkswagen pour tous ses modèles «traction» du segment C. Un même empattement, mais pour un encombrement supérieur de 14,6 cm qui porte la longueur totale à près de 4,5 m. L'allongement porte uniquement sur le porte-à-faux arrière, qui augmente la contenance du coffre de 45 l en configuration normale. Depuis le lancement de la Berline en juin, les groupes motopropulseurs se sont diversifiés.
La mécanique : 120/160
Souple à souhait, linéaire et vigoureux, le 1.4 TFSI s'apprécie sur tous les terrains. Bourré de technologie, il épate par sa faculté de tourner sur deux pattes, mais l'intérêt de cette fonction est faible. Reste qu'il sait se montrer frugal si l'on a le pied léger. Sinon, il peut vite se faire gourmand; c'est caractéristique des petits moteurs turbocompressés. Bien secondé par la boîte 7 S-tronic, il est capable de belles accélérations et, plus encore, reprises, sans donner l'impression de forcer.
La tenue de route : 119/160
En bonne traction, l'A3 se montre naturellement sous-vireuse. Sereine et fidèle à sa trajectoire, elle sait aussi se montrer un tantinet joueuse lorsqu'on l'a chatouille habilement. La direction est précise, les freins endurants, la prise de roulis est parfaitement maîtrisée et la suspension, assez ferme, absorbe les plus grosses aspérités sans pomper. Seules les irrégularités de haute fréquence parviennent à la mettre en difficulté, mais ce n'est rien à côté du manque de motricité du train avant.
La sécurité : 165/200
Sur ce point, Audi ne fait logiquement aucune différence entre Berline et Sportback. La dotation standard prévoit l'ESP et 7 airbags, dont un de genoux pour le conducteur. Les latéraux arrière réclament un supplément de 417 euros. La fixation Isofix à l'avant est à 115 euros, mais la banquette en compte deux de série. Audi propose d'enrichir la dotation avec la surveillance des angles morts (599 euros), l'antidévoiement (714 euros), voire le régulateur de distance (1.180 euros), offert sur la Volkswagen Golf.
Le confort : 155/200
Fidèle à sa réputation, cette Audi accueille ses occupants dans une ambiance feutrée où qualité d'assemblage et finition hors pair sont les maîtres mots. Inutile de recourir à l'amortissement piloté pour être bien traité: la configuration standard, chaussée de jantes 16'', convient parfaitement. La configuration Sport se montrera plutôt raide. Tous les gabarits trouveront leur place au volant, grâce à la grande amplitude des réglages. La banquette se réserve à deux personnes de taille moyenne.
Le sens pratique : 117/160
De par sa configuration 4 portes, l'A3 Berline se montre logiquement moins logeable que la Sportback. Bien qu'elle offre 45 l supplémentaires en configuration standard, l'accès au coffre est entravé par une malle plus étroite, tandis que la profondeur complique l'accès aux objets logés au fond. Une fois la banquette rabattue, le volume utile maximal est en outre limité à 880 l, contre 1.220 pour la Sportback. Contrairement à cette dernière, la Berline doit aussi se passer de barres de toit.
Le budget : 82/120
Comparée à la Sportback, la Berline est facturée 1.050 euros de plus. C'est difficile à digérer compte tenu de ce qu'il s'agit de la même voiture, sans le hayon. Même si la Berline a droit à des jantes en alliage de 16'', des rétroviseurs extérieurs à réglage et dégivrage électriques et une roue de secours «galette» de série, on est loin d'atteindre le montant réclamé. Mais ce n'est rien à côté du surplus qu'il faudra débourser en option pour jouir d'un équipement correct: plus de 12.000 euros, ici.
Conclusion : 758/1000
Ne tournons pas autour du pot : le choix d'une A3 Berline relève uniquement du style. Mais pour ce qui est des aspects pratiques, il n'y a pas photo. Certes, la Berline offre un volume de chargement supérieur de 45 l en configuration 5 places par rapport à la Sportback. Mais les formes de son coffre le rendent moins accessible et moins facile à (dé)charger. Et une fois la banquette rabattue, la Sportback reprend l'avantage. Le 1.4 TFSI ravit par sa linéarité et ses performances insoupçonnées, surtout en combinaison avec l'excellente boîte S tronic.
L'essai complet est disponible dans votre Moniteur Automobile 1562 du 13 novembre 2013.