Essai comparatif / Le Volkswagen Tiguan face à 5 rivaux

Sans lacune, le Volkswagen Tiguan se pose d’emblée en référence du segment. En fait, si l’on ne tenait pas compte du critère «budget» dans notre tableau de conclusion, il remporterait cette confrontation. Le SUV Volkswagen offre un équipement de sécurité pléthorique pour le segment, s’avère agréable à conduire, habitable et pratique. Mais son tarif a tendance à suivre la même vague de «premiumisation» que ce que le reste du flacon suggère. Du coup, le CX-5, dont la grille tarifaire s’avère, a contrario, assez alléchante compte tenu des prestations remporte cette comparaison. Il faut dire que ce SUV bien né n’a pas pour lui qu’un rapport prix/équipement intéressant. Il peut se targuer d’un moteur Diesel à la fois explosif et civilisé, d’un comportement dynamique de haut vol et d’une habitabilité généreuse. Il faut juste composer avec un habitacle un peu tristounet, une personnalisation moins poussée et se contenter de rester sur les routes asphaltées. Le SUV Honda profite quant à lui de son excellent 1.6 i-DTEC et, surtout, de sa fibre pratique plus développée (habitabilité, modularité, volume du coffre) pour monter sur la troisième marche du podium. Seule sa tarification figée, pouvant faire exploser le budget final, et sa finition moins soignée l’empêchent de s’envoler plus haut dans la hiérarchie. Au décompte des points, il partage sa troisième place avec le Hyundai Tucson. Sa mécanique un peu rugueuse et son agrément de conduite encore perfectible lui font perdre quelques points. Par contre, son équipement, son habitabilité et sa présentation soignée séduiront assurément, même si sa grille tarifaire a également tendance à gonfler par rapport au précédent ix35. Le Kadjar suit de près ce trio de tête. Mais doit s’incliner en raison d’une mécanique manquant un peu de souffle pour suivre le rythme et d’aspects pratiques moins soignés (seuil de chargement haut, faible hauteur sous le tendelet, habitabilité moyenne). Il se rattrape grâce à une tarification intéressante, notamment grâce à des packs abordables, une insonorisation raffinée et un agrément dynamique de premier plan. Le Subaru Forester ferme la marche, mais sans perdre la face. Il ne peut juste pas suivre le rythme dans la course à l’armement que se livrent les autres SUV. Ni sur le plan de l’équipement sécuritaire électronique, ni sur le plan mécanique en raison d’un moteur en manque d’évolution depuis son lancement. Et qui impose également un régime d’entretien contraignant, obligeant de se tourner souvent vers un réseau à la distribution qui peut l’être tout autant en fonction de son lieu de résidence. Le Forester reste tout de même l’achat malin si l’on recherche un véhicule polyvalent (et passe-partout), habitable, confortable et affiché à un tarif raisonnable.