Essai comparatif / Alfa Romeo 147 1.6 TS 105, Mazda 3 1.6, Opel Astra 1.6, Peugeot 307 1.6 16V, Toyota Corolla 1.6

La simple superposition des classements
intermédiaires (comportement,
confort, moteur, fonctionnalité et budget)
aboutit à un classement sans équivoque.
La Peugeot 307 1.6 16V remporte
cette confrontation en empochant deux
victoires: fonctionnalité et budget/équipement.
Plus remarquable, elle accroche
la deuxième place dans les trois autres
classements (comportement, confort et
moteur). Preuve d'une réelle homogénéité.
Difficile, en effet, de lui trouver
un défaut rédhibitoire tant elle excelle
dans la plupart des domaines généralement
prisés dans cette catégorie. Apparue
il y a juste 3 ans, elle semble n'offrir
aucune prise au temps. Il faut croire
qu'elle était bien née.
Derrière, l'Astra lui fait «l'aspi». Sur
les talons de la française, l'Opel remporte
une victoire: confort, et deux deuxièmes
places: fonctionnalité et budget/équipement.
Un beau tir groupé. Avec un
moteur un peu plus tonique et un comportement
plus dynamique, la victoire
lui aurait sans doute été acquise. Pour le
reste, elle est une voiture éminemment
rationnelle et bourrée de qualités évidentes
de confort, d'habitabilité, et d'innovations
technologiques qui devraient
lui permettre de jouer un rôle enviable
dans la catégorie. Sans doute plus en
Diesel qu'en essence, d'ailleurs.
Le podium est complété par deux
japonaises arrivant ex æquo: la Mazda 3
grâce à son châssis et la Toyota Corolla
grâce à son moteur. L'idéal aurait visiblement
été de placer le moteur Toyota
dans la coque de la Mazda. Mais à notre
connaissance, un rapprochement entre
les deux marques n'est pas à l'ordre du
jour. En attendant, la Mazda 3 est la plus
encombrante, mais aussi la plus habitable.
La plus agréable à conduire aussi,
grâce à ses remarquables qualités dynamiques.
Mais son moteur absent, ses
bruits de roulement et sa politique
d'équipement incompréhensible ne
jouent pas en sa faveur dans le cadre de
cette confrontation serrée.Cette dernière remarque vaut également
pour la Toyota, dépouillée en version
de base Luna et impossible à enrichir
à cause d'une liste d'options réduite
à la portion congrue. Son volume de
coffre et son habitabilité réduite ainsi
que sa position de conduite réservée aux
petits gabarits ne contribuent pas non
plus à lui procurer l'homogénéité nécessaire.
Enfin, l'Alfa doit composer avec un
châssis qui supporte difficilement la
comparaison avec les concurrentes du
jour. Avec aussi une finition présentant
encore l'une ou l'autre lacune et une
habitabilité réduite. En revanche, elle
offre la meilleure ambiance intérieure,
le style extérieur sans doute le plus
affirmé et un rapport prix/équipement
qui reste compétitif. L'Alfa continue
donc à être cette voiture pour hédonistes
esthètes. Et inconditionnels. Dans un
créneau très rationnel, c'est une qualité
qui lui permet de se démarquer.