Au-delà de leur rigueur journalistique et de leur point de vue de professionnels de l’automobile, les membres de la rédaction sont avant tout des automobilistes et des citoyens lambda. Dans « Rédacteurs sans filtre », c’est le cœur qui s’exprime avant tout ! Aujourd’hui, Cédric Derèse, journaliste au Moniteur Automobile nous exprime son ras-le-bol des chantiers sans fin sur nos routes et autoroutes.
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Chaque année à la rentrée, c’est le même bazar! Le peuple belge sort de sa torpeur estivale et repart à l’école ou au turbin, par la route le plus souvent. Et chaque année, c’est le même constat. Les grands travaux qui devaient être terminés pour la fin de l’été ont pris du retard – la chaleur, la sècheresse… vous comprenez! – avec les désagréments qui en découlent sur notre mobilité. À certains endroits, on ne circule pas mieux qu’en plein hiver, quand les mauvaises conditions climatiques ralentissent tout. Avec en prime, les mêmes chantiers… qui souffrent alors du froid et de l’humidité(!). Le constat est affligeant. Nous vivons dans un pays où le délai d’exécution des travaux de voirie s’apparente à celui des Égyptiens, au temps des pyramides. À la différence près que nos «grands» travaux d’aujourd’hui impliquent nettement moins de moyens humains. Je n’aime pas pointer du doigt, mais je dois avouer que lorsque je roule au pas pendant des kilomètres, dans une zone de travaux déserte, sans voir une machine ni un homme de métier sur le chantier, je ne peux pas m’empêcher de penser que quelqu’un, quelque part, ne fait pas son job correctement.
Nous vivons dans un pays où le délai d’exécution des travaux de voirie s’apparente à celui des Égyptiens, au temps des pyramides.
Bien sûr, je sais qu’il est des imprévisibles ou impondérables qui font que les délais envisagés ne sont pas toujours tenables. Mais j’ai tout de même la ferme conviction que, dans une majorité de cas, c’est le manque de coordination et/ou de moyens combinés qui ralentit simplement les choses. N’y a-t-il personne qui soit compétent dans ce pays pour opérer un contrôle sur tout cela? Et qui, le cas échéant, puisse aller botter les fesses de ceux qui ont en charge de faire avancer tous ces chantiers? Ces mauvais gestionnaires se rendent-ils compte de l’impact réel de leurs manquements sur la collectivité? Au-delà de tous ces automobilistes pris en otage dans leurs déplacements, un chantier prolongé n’est-il pas plus nuisible qu’un autre pour la sécurité routière? Quid enfin du CO2 que tous les embouteillages dégagent dans l’atmosphère? Résoudre ce micmac n’est pas chose aisée, je le sais. Mais j’aimerais néanmoins apporter ma pierre à l’édifice en proposant ceci: pour chaque chantier prolongé – sans argument défendable, cela va sans dire –, nos pouvoirs publics et/ou organismes de gestion devraient s’engager à dédommager, par un abattement de la taxe de circulation, une compensation financière ou un chèque carburant, tous les automobilistes lésés et entravés dans leur mobilité. Comme ces lidars qui nous sanctionnent si l’on n’a pas suffisamment ralenti sur ces chantiers – et dont je ne conteste absolument pas la nécessité, soyons clairs –, je pense qu’une mise à l’amende pour non-respect de la vitesse d’exécution prévue ferait certainement bouger les choses…
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