Au-delà de leur rigueur journalistique et de leur point de vue de professionnels de l’automobile, les membres de la rédaction sont avant tout des automobilistes et des citoyens lambda. Dans « Rédacteurs sans filtre », c’est le cœur qui s’exprime avant tout ! Aujourd’hui, Laurent Blairon - journaliste du Moniteur Automobile - nous fait part de sa nostalgie des cabriolets populaires qui foisonnaient autrefois.
L’été approchant, à la rédaction, l’envie de sujets un peu plus « détente » est plus forte. Et dans ce contexte, un sujet clé revient sur la table, tôt ou tard : « On referait pas un tour des cabrios ? » Oui, mais… il n’y en a plus ! Il fut un temps où organiser un comparatif de cabriolets au Moniteur Automobile s’apparentait à un vrai casse-tête logistique tant il y avait de véhicules potentiels à intégrer. Aujourd’hui, il en reste si peu que la catégorie n’a même plus droit à son chapitre dans notre Guide d’Achat annuel (les cabrios ont été regroupés avec les coupés). Les survivants du genre s’adressent aux gens aisés, voire très riches. Le moins cher des cab’, de nos jours, c’est ± 30.000 € (Mini ou Mazda MX-5, à peu près). On pourrait citer la Fiat 500C, un « presque cabrio ». Triste, le sort réservé aux ex-cabriolets populaires est connu depuis belle lurette : trop chers, pas assez rentables, bref trop d’énergie pour pas grand-chose… Pour les constructeurs, les années 2010-2020 sont celles des SUV et des voitures électriques.
Même ce plaisir-là, on nous l’a pris ! Pourtant, à notre époque de répression accélérée et de montée en flèche du prix de l’énergie, le cabrio accessible aurait toutes ses chances en tant que dernière forme de plaisir automobile autorisé. Sans même besoin de parler de vitesse ou de performances. Juste conduire la tête dans les remous, à 50 ou 70 km/h, un peu de musique et voilà. Alors oui, parfois ça caille, on arrive à destination coiffé comme un dessous de bras et sourd comme une taupe, mais qu’est-ce que c’est vivant ! Tellement moins barbant que ces berlines et SUV statutaires aux protections et au confort soporifiques, non ? Le cabriolet abordable, c’était tout un art de rouler, même avec un petit moteur sous le capot.
Nissan Micra CC !
Aujourd’hui on peine à croire qu’en 1997 Fiat vendait la Punto Cabriolet 60 S. Certes, elle coûtait un avant-bras, 626.000 francs belges « catalogue », mais c’était brillant de simplicité ! Et la Suzuki Swift Cabriolet, vous vous rappelez ? Renault 19/Mégane Cabriolet, Ford Escort et plus encore Rover 200 cabriolets (des vrais, à toile !) retrouvent une certaine grâce à mes yeux. Les constructeurs semblaient y croire, en embrayant avec les coupés-cabriolets, ce qui a donné des créations plutôt réussies et abordables, comme les 206/207 CC, mais aussi des créatures plus audacieuses comme la Nissan Micra CC ou la Mitsu Colt CZC. On peut se moquer ou simplement être nostalgique, mais avouez que les gammes des constructeurs automobiles, c’était quand même plus fun avant.
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