Au-delà de leur rigueur journalistique et de leur point de vue de professionnels de l’automobile, les membres de la rédaction sont avant tout des automobilistes et des citoyens lambda. Dans « Rédacteurs sans filtre », c’est le cœur qui s’exprime avant tout ! Aujourd’hui, Cédric Derèse nous donne son avis sur les bornes électriques.
J’aime rouler en voiture électrique. Comme tous les bagnolards de la vieille école, j’ai eu un peu de mal à m’y faire au début, mais j’admets aujourd’hui que rouler en silence et en parfaite souplesse a quelque chose de très apaisant, d’agréable, de réjouissant même lorsque la voiture toute entière est bien faite. Ce qui me reste, en revanche, c’est l’angoisse de la recharge. Pas celle qui consiste à brancher la voiture et à patienter le temps du plein, mais bien l’étape d’avant : trouver une borne… qui soit fonctionnelle !
Bornes fantômes
Je m’explique. Que j’utilise le système embarqué de ma voiture (d’essai) ou l’une des nombreuses applications smartphone disponibles sur le marché - j’ai une préférence pour Chargemap, mais là n’est pas le sujet - je suis encore très souvent confronté à des bornes « fantômes » sur la voie publique. Physiquement, ces bornes sont bien présentes là où elles sont renseignées, mais en pratique elles sont défaillantes, non accessibles ou simplement pas raccordées. Soit. C’est un problème agaçant, toujours très anxiogène, mais qui est connu depuis belle lurette. Ce dont on parle moins en revanche, alors que le phénomène est encore plus pénible à mon sens, c’est d’être face à une borne qui d’apparence fonctionne mais ne pas être autorisé à s’en servir.
NO AUTORISATION
Qu’y a-t-il en effet de plus horripilant que d’imaginer qu’on est sauvé - ouf, la batterie était presque vide ! - avec une voiture branchée, reconnue par la borne et donc parée à charger… et de se voir refuser la charge parce qu’on ne dispose pas du bon badge, de la bonne carte ou du bon code à valider ? Avec en plus des messages « no autorisation » ou « access denied » qui s’affichent comme des gros doigts d’honneur, quand ce n’est pas juste un « bip-bip » ou une petite diode rouge qui clignote sur les bornes les plus dépouillées, vous refusant la charge sans autre explication !
Laissez-nous payer !
Je sais qu’un terminal de paiement classique – type Bancontact – par borne doublerait le prix de celle-ci pour l’installateur, mais n’a-t-on pas les moyens aujourd’hui de faire mieux ? Ne serait-il pas temps que les installateurs/exploitants de bornes s’accordent un peu avec nos banques qui ont prouvé ces derniers temps – via leurs applications - qu’elles pouvaient s’adapter au monde digital et nomade d’aujourd’hui ? Pour qu’en plus de devoir s’astreindre à recharger, on ne soit plus angoissés à l’idée de ne pas avoir le bon badge, la bonne carte ou le bon code… juste pour pouvoir payer !
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