WEC et GT / Avant-première : Les 24 heures du Mans 2021

Les éditions précédentes des 24 heures du Mans ont été plutôt médiocres, avec peu de compétition en tête de la course - généralement un "affrontement" entre les deux Toyota - et l'année dernière, l'absence de spectateurs, enlevant une bonne part de la magie de cette épreuve mythique. En raison de la pandémie, la course n'avait pas eu lieu à la date traditionnelle de juin, mais en septembre. En 2021 c'est exceptionnellement en août, l'année prochaine la plus grande course de 24 heures de l'année est à nouveau prévue en juin.

Principale nouveauté cette année, la nouvelle catégorie Hypercar, succession prometteuse à la classe LMP1, en voie de disparition. Et on attend avec impatience de voir ce que feront les Belges, car il y a plus de compatriotes que d'habitude sur la liste des participants cette année.

Ce que vous devez savoir sur les 24 heures du Mans 2021.

Toyota affronte Glickenhaus et Alpine dans la catégorie reine. Si les deux premiers engagent une nouvelle LMH (Le Mans Hypercar), Alpine se contente de recycler une Rebellion LMP1 de 2020 dont les performances ont été équilibrées avec celles des nouvelles venues : plus de poids, moins de puissance, moins de carburant.

La nouvelle catégorie Hypercar, en attendant Peugeot, Ferrari, Audi et Porsche, ne compte que 5 voitures.

Toyota en tête, avec la nouvelle GR010 Hybrid (photo ci-dessus), qui a été la plus rapide dans les 3 premières manches du WEC cette saison. Les bolides japonais sont les favoris de la course, d'autant plus que l'équipe d'usine a remporté les 3 dernières courses et possède une grande expérience. À chaque fois, c'est la Toyota flanquée du numéro 8 qui a gagné, avec notamment Sébastien Buemi et Kazuka Nakajima. Leurs équipiers roulant dans la numéro 7 ont particulièrement soif du champagne de la victoire.

Pour la quatrième année consécutive, ils ont pris la pole position, chaque fois avec Kamui Kobayashi au volant. Avec un temps au tour inférieur à 3.24 cette année. Remarquable, car la réglementation Hypercar est conçue pour assurer un temps au tour d'environ 3.30, en rythme de course cela dit.

La jeune Scuderia Cameron Glickenhaus - du nom de Cameron Glickenhaus, un ancien réalisateur de cinéma américain ayant fait fortune - qui fait courir deux exemplaires de la 007 (photo ci-dessous), avec des pilotes expérimentés comme Romain Dumas et Olivier Pla et l'aide de Joest Racing, qui compte 16 victoires à son actif (dont la saga Audi), sera à l'affût. La petite écurie américaine démarre en tant qu'outsider, mais se retrouve en deuxième position si quelque chose ne va pas chez Toyota.

L'Alpine A480, en fait une voiture LMP1 autorisée à courir une année supplémentaire, n'a aucune chance contre les quatre autres, en partie à cause de son réservoir de carburant plus petit qui la contraindra à s'arrêter plus souvent que ses rivales.

Excitation en LMP2

À peine moins rapides que les Hypercars, les LMP2 sont une catégorie très richement dotée de 25 voitures, toutes motorisées par le même V8 Gibson et presque toutes équipées d'un châssis Oreca.

Avec des hommes comme Anthony Davidson, Nyck De Vries, Felipe Albuquerque, António Félix da Costa, Loïc Duval et d'autres, il y a beaucoup de pilotes de classe mondiale ici. Parmi eux, Stoffel Vandoorne, dans l'une des deux voitures de Jota Motorsport qui compte parmi les spécialistes de la catégorie et de l'épreuve.

Nous attendons également avec impatience les débuts au Mans de l'équipe belge WRT, l'une des références du GT3 depuis des années. L'équipe dirigée par Vincent Vosse peut compter sur des équipages de haut vol dont, entre autres, Robin Frijns et Robert Kubica.

Une LMP2 sur le podium n'est certainement pas inconcevable étant donné le faible nombre d'engagés dans la catégorie reine où sont alignées des voitures neuves dont la fiabilité sur 24 heures reste à démontrer. Cette classe promet une haute tension.

Porsche et Ferrari

La catégorie LMGTE est dominée par les Porsche (911) et les Ferrari (488), notamment dans la division Pro. Viennent s'y ajouter deux Chevrolet Corvette, après une année d'absence en raison de la pandémie de coronavirus et des restrictions de voyage en 2020. Les Américains arrivent avec la nouvelle C8.R avec eux, la première Corvette à moteur central. Si l'équipe peut se targuer d'une présence ininterrompue entre 2000 et 2019, elle devra revoir tous ses repères en raison de la nouvelle architecture de ses voitures.

Chacun des 3 constructeurs engage deux voitures officielles, mais Porsche pourra également compter sur 2 911 RSR "2019" privées, dont l'une compte deux pilotes belges à son bord.

Outre les 8 LMGTE Pro, il y aura également 23 voitures engagées en catégorie GTE Am, principalement des Porsche et des Ferrari, auxquelles se joignet 4 Aston Martins Vantage.

Les Belges au départ

Nous avons déjà mentionné Stoffel Vandoorne, mais Tom Cloet sera également en compétition dans la classe LMP2, dans une voiture du Racing Team India Eurasia.

En LMGTE Pro, nous surveillerons de près la Porsche privée alignée par une équipe taïwanaise et portant le numéro 72. On retrouve à son volant Maxime Martin et Dries Vanthoor (photo ci-dessus). Ce dernier a attiré l'attention jeudi soir avec un temps de qualification rapide comme l'éclair, bon pour la pole position en LMGTE. Remarquable, car en tant qu'équipe privée, ils ont battu les voitures d'usine. C'est la voiture conduite par le frère de Vanthoor, Laurens, numéro 79.

En LMGTE Am, on retrouve également Sarah Bovy au sein d'un équipage 100 % féminin surnommé les Iron Dames en référence à l'équipe Iron Lynx qui engage la Ferrari 488 GTE Evo, et Alessio Picariello au volant d'une Porsche.

Et, sans oublier, Nigel Bailly. Ancien pilote de motocross devenu paralysé des jambes à l'âge de 14 ans, il concourt désormais dans la catégorie des voitures innovantes avec deux coéquipiers dans une LMP2 modifiée.

Une liste complète des participants est disponible ici.

Où suivre

Les 24 heures du Mans débutent le samedi 21 août à 16h00. Vous pouvez suivre la course en streaming et en intégralité via le service Auvio de la RTBF.

Les commentaires radio en anglais sont disponibles sur Radio Le Mans.