WEC et GT / 24 Heures du Mans 2022 : doublé programmé pour Toyota

C'était attendu et redouté par les spectateurs "neutres", l'édition 2022 de la célèbre course d'endurance française a été dominée de bout en bout par les deux GR010 hybrides de l'équipe japonaise. Les deux Glickenhaus 007 LMH et l'Alpine A480 n'ont jamais donné l'impression de pouvoir menacer les Toyota, qui ont donc dû se battre entre elles pour la victoire.

Quatrième victoire pour Buemi

Jusqu'à un peu avant 8 heures, la victoire semblait promise à la GR010 numéro 7, jusqu'à ce que José Maria Lopez arrête la voiture sur la piste en raison d'un problème électronique. Le pilote argentin a ensuite réussi à faire rentrer la voiture dans les stands, mais la perte de temps a permis à la numéro 8 de prendre la tête et de la conserver jusqu'à la fin de la course. Pour Sébastien Buemi, c'était déjà la quatrième victoire, pour Brendon Hartley la troisième et pour leur coéquipier japonais Ryo Hirakawa la première.

Glickenhaus, qui a terminé quatrième et cinquième l'année dernière, a fait encore mieux en 2022. La 709 de Ryan Briscoe, Richard Westbrook et Franck Mailleux a terminé troisième, devant la 708 d'Olivier Pla, Romain Dumas et Luis-Felipe Derani. Ce dernier avait perdu plusieurs tours samedi soir, après un accident et pas mal de dégâts à réparer.

Calvaire pour Alpine

Pour Alpine, troisième en France l'an dernier, l'édition 2022 a été un calvaire. Après l'Hyperpole de jeudi soir, où elle avait terminé étonnamment près de la Toyota, la voiture avait déjà été "punie" par une Balance de Performance encore ajustée, mais en course, elle a été battue par divers problèmes et a terminé 19 tours derrière la Toyota gagnante.

Dans la catégorie LM P2, le principal revers a été pour WRT, qui avait fait de très bons débuts l'an dernier, puisque l'équipe belge n'a été en mesure de briguer la victoire de la catégorie avec aucune de ses trois voitures en raison de divers incidents. C'était pour l'équipe anglaise Jota avec le trio de pilotes Da Costa-Stevens-Gonzalez.

Sans Corvette

En GTE Pro, le grand favori Chevrolet a perdu ses deux Corvette C8.R le dimanche matin, la 64 de tête a même été envoyée dans le rail par une voiture LM P2 plus rapide qui a apparemment remarqué la voiture de sport américaine trop tard. La victoire est revenue, à la surprise générale, à la Porsche 911 RSR du trio d'usine Makowiecki-Lietz-Bruni, la voiture de Laurens Vanthoor, entre autres, ayant dû se contenter de la quatrième place en raison d'une crevaison. Le Mans 2022 était la dernière édition avec des voitures GTE Pro. La catégorie GT ne sera exploitée qu'avec des voitures dites Am en 2023. Un an plus tard, elles seront suivies des GT3.

Dans la catégorie Am, la victoire est revenue à l'Aston Martin TF-Sport du trio Keating-Chaves-Sorensen, qui a réussi à garder les nombreuses Porsche derrière elle. La Belge Sarah Bovy et sa Ferrari 488 réservée aux dames ont terminé septième, deux places derrière la Porsche de son compatriote Jan Heylen et d'autres. Pas moins de 53 des 62 voitures qui ont pris le départ ont terminé, un record. Il n'y a également eu qu'une seule intervention de la voiture de sécurité.

Ce sera mieux en 2023

La foule, qui pour la première fois depuis le début du Covid était très nombreuse, n'a peut-être pas eu droit à une épreuve passionnante, surtout pour la victoire finale, Le Mans 2022 était de toute façon une édition plutôt terne. L'année prochaine, pour le centenaire de la course, les choses s'amélioreront très certainement. Avec l'arrivée de Cadillac, Ferrari, Peugeot et Porsche, entre autres, qui affronteront Toyota. Un an plus tard, Alpine, Lamborghini et peut-être même BMW se disputeront également la victoire.