Tuning / Carlex Design : Une Jaguar XJ-C restomod

La mode est au restomod et Carlex Design a déjà proposé plusieurs réalisations de ce type. Le spécialiste polonais s’attaque cette fois à une voiture relativement rare, le coupé Jaguar XJ-C, dont il renouvelle complètement l’habitacle tout en modernisant le design extérieur sans pour autant révolutionner les lignes originelles. À l’exception des jantes caricaturales, le résultat est loin de faire injure à l’esprit de la marque au félin amazonien.

Jaguar musclé

Au niveau de la carrosserie, Carlex Design combine l’élégance et le too much. Le travail sur la proue concerne principalement les optiques modernisées avec l’utilisation des LED tandis que la calandre et la pris d’air sous cette dernière adoptent des barrettes chromées en 3D verticales qui s’harmonisent avec les supports de pare-chocs du même métal. Le bouclier est réduit à sa plus simple expression, faisant état d’une finesse accentuée par son traitement en couleur carrosserie. Enfin, le jaguar qui orne traditionnellement le capot est ici remplacé par un écusson Carlex Design parfaitement intégré et qui se prolonge d’une baguette chromée sur l’épine dorsale du capot.

À l’arrière, le travail se veut lui aussi empreint d’une certaine sobriété. Lissée à l’extrême, la poupe étale sa rétromodernité par le biais de ses feux fumés et de la partie basse qui combine un diffuseur et quatre sorties d’échappement du plus bel effet. Ici aussi, le « pare-chocs » se limite à une fine excroissance en couleur carrosserie tandis que le couvercle de malle singe le capot avec un écusson central prolongé d’une baguette chromée. Cette élégante finesse générale se voit contrebalancée par la monte pneumatique surdimensionnée et des jantes presque anachroniques enchâssées dans des extensions d’ailes dignes d’une Ford Escort MkII de rallye sous amphétamines. L’intégration reste équilibrée et apporte une dose de bestialité à l’ensemble.

Ambiance lounge

En pénétrant dans l’habitacle, on découvre un univers très « British lounge » qui vous donnerait davantage l’envie de déguster un bon whisky et le cigare qui va avec que de conduire. Pourtant les sièges au dessin complexe mais élégant profitent d’une sellerie en cuir « vieilli à la main » du plus bel effet qui se retrouve sur les contreportes, l’arceau ou l’espace arrière. De quoi mettre en valeur les boiseries du tableau de bord et de la console centrale auxquelles répondent les chromes des bouches de ventilation, les compteurs ou les inserts du volant. Les compteurs numériques au cerclage de métal usiné sont du plus bel effet.

Cœur moderne

Sous le capot, point de 6 en ligne ou de V12 mais un V8 donné pour 400 ch sans plus de précision et associé à une boîte de vitesse automatique, comme il sied à une Jag’. S’agirait-il de feu le V8 compressé de la XJ R ? toujours est-il que cette cavalerie généreuse a nécessité l’adoption d’une suspension rabaissée spécifique et d’un freinage confié à quatre disques ventilés modernes. Un ramage généreux sans être excessif qui fait écho au plumage somme toute réussi.