Trophées et records / Rimac Nevera, déjà un record d’accélération

Comment démontrer la valeur « sportive » d’une voiture électrique ? En battant des records d’accélération ou de temps au tour sur circuit pardi ! C’est ce que Rimac a fait en annonçant que sa nouvelle hypercar électrique de 1914 ch, la Nevera, avait battu le record d’accélération sur le quart de mile – 400 m départ arrêté – avec un chrono sous les 8,6 secondes.

>>> Lisez aussi : Top 5 – Les hypercars électriques

Hautes températures

Vendredi dernier, Rimac a annoncé que son hypercar électrique Nevera avait établi un nouveau record d’accélération au 400 m départ arrêté en 8,582 secondes. Un record étourdissant qui a vu la voiture croate franchir le cap du quart de mile (402,33 m exactement) à une vitesse de 269, 58 km/h.

Plus impressionnant encore, ce record aurait été signé à la onzième tentative, dans des conditions de chaleur intenses. En effet, la tentative de record a eu lieu sur la piste de Famoso Raceway en Californie, avec un Youtuber de la chaîne DragTimes, Brooks Weisblat, au volant. La température ambiante était de 36,7° Celsius (98° Farenheit) tandis que la température de la piste s’élevait à 65° Celsius (149° Farenheit) selon Rimac.

Conditions réelles

Outre les températures élevées et don pas forcément favorables à une voiture électrique lorsqu’on enchaîne de violentes accélérations départ arrêté, le record aurait été battu avec la monte pneumatique d’origine de la voiture, à savoir des Michelin Pilot Sport 4S, tandis que le pilote a utilisé le launch control, toujours selon le constructeur croate.

Pour l’anecdote, la chaîne YouTube DragTimes annonce que durant cette session d’accélérations, la Rimac Nevera a réussi un 0 à 60 mph (96 km/h) en 1,85 s et est parvenue à atteindre une vitesse maxi de 258 mph, soit 415 km/h. Mais la Nevera serait capable d’aller encore plus vite. Une affirmation qui nécessitera l’utilisation d’une piste plus longue.

>>> Lisez aussi : Bugatti sous la tutelle de Porsche

Que faut-il en penser ?

De prime abord, Rimac se veut une société sérieuse, comptant désormais Porsche comme grand actionnaire et amenée à jouer un rôle majeur dans l’avenir de Bugatti. On peut, dès lors, supposer que les données avancées sont réelles, correctes et vérifiées.

Ces performances impressionnantes semblent bel et bien hors de portée des hypercars thermiques ou hybrides qui paient le prix de trois facteurs importants : le régime d’obtention de la puissance maximale, le passage des rapports de boîte de vitesse et la moindre capacité de modulation de la puissance en temps réel. En effet, avec ses 4 roues motrices à vectorisation de couple et une variation de la puissance envoyée sur chaque roue en temps réel grâce à la disponibilité immédiate de la puissance et du couple d’un moteur électrique, la Rimac a davantage de facilité à transmettre sa puissance gargantuesque au sol de manière efficace.

Mais accélérer très fort et aller vite en ligne droite ne fait pas encore d’une voiture une sportive d’exception. Il faudra juger de ses capacités sur circuit ou sur routes sinueuses pour déterminer si cette Rimac – et ses homologues électriques – est une véritable sportive. Même si les puristes crieront au loup concernant l’absence d’une mélodie mécanique dans le dos.