Le Moniteur Automobile s'intéresse aux grandes histoires du monde automobile, mais ces chapitres volumineux sont façonnés par les expériences personnelles de nos journalistes. D'où ce retour sur l'année automobile 2023, à travers leurs tops et leurs flops personnels. Quels ont été les succès et les échecs aux yeux de Xavier Daffe ?
Auto de l’année 2023 : Audi RS4 Avant
D’accord, elle n’est pas vraiment de l’année et de surcroît totalement anachronique dans le contexte actuel, mais… justement. J’ai adoré sa relative discrétion face à l’exubérance un peu déplacée des BMW M3 (Touring) et autre Mercedes-AMG à la complexité infinie. Un excellent V6, un châssis redoutable, une vraie polyvalence au quotidien : l’un des derniers monstres sacrés. Une espèce en voie d’extinction à protéger absolument.
Plus belle voiture de l’année 2023 : Gordon Murray T.33 Spider
On ne la croisera vraisemblablement pas à tous les coins de rue et c’est dommage car sa ligne sublime est le reflet sans concession de contraintes technologiques pures. Un dessin, une ligne, une compacité au service exclusif de la performance telle que la conçoit son concepteur Gordon Murray pour qui, plus que pour quiconque, la forme doit suivre la fonction. Et quand les deux se rejoignent au mieux de leurs expressions, le résultat confine à l’art.
La bonne blague de l’année 2023 : Sarah Bovy
Une bonne «blague» dans l’acception positive du terme. Vice-championne du monde d’endurance dans sa catégorie, Sarah Bovy s’inscrit pleinement dans la lignée des Christine Beckers, Gilberte Thirion, Yvette Fontaine et, plus près de nous, Vanina Ickx : des femmes qui brillent et ont brillé au plus haut niveau d’un sport traditionnellement masculin et macho. Elle mérite son titre de Driver of the Year octroyé par le RACB. Même Thierry Neuville l’a reconnu, c’est dire !
La déception de l’année 2023 : BMW XM
Difficile de faire plus incongru que ce monstrueux XM. Si le Fiat Multipla pouvait encore bénéficier d’un capital sympathie, que dégage cette ligne arrogante et que retiendra l’histoire de ce contre-exemple de design automobile? Pas tout à fait SUV, encore moins sportif, pas frugal pour un sous, pas forcément habitable au regard de son gabarit : il n’apporte rien. Vivement l’étape suivante et la Neue Klasse, nettement plus prometteuse.
La promesse pour 2024 : électriques à 25.000 euros
Qu’on le veuille ou non, l’électricité s’imposera à terme dans notre paysage automobile. Mais pour cela, encore faut-il que la technologie se démocratise et descende en gamme pour qu’elle se rende accessible au plus grand nombre. C’est le mouvement qui semble s’amorcer pour 2024, voire 2025, avec une nouvelle génération de citadines électriques promises à moins de 25.000 €. Cela reste une somme, mais la démarche va dans le bon sens.
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