Volvo rêve de voitures incapables d'avoir un accident quel qu'en soit le conducteur. Le Suédois ambitionne même qu'à l'horizon 2020 « plus personne ne soit tué ou gravement blessé dans une Volvo ». Pour cela, des experts en accidentologie et des laboratoires du constructeur étudient et simulent de nombreuses situations à risque. Ils vont aussi sur le terrain récolter les informations et circonstances d'accidents de la route. Un travail commencé en 1970, si bien que la banque de données compte actuellement des informations complètes sur plus de 36.000 accidents. En réalité, le Traffic Accident Research Team ne se contente plus d'étudier les voitures accidentées mais enquête également sur les scénarios de conduite, comportement du conducteur compris. Avec tous les résultats obtenus, Volvo développe des technologies et des systèmes comme l'arrêt automatique face à un obstacle ou un amortissement des chocs.
Il ne faut évidemment pas se leurrer. Les infrastructures, les technologies et le parc automobile actuels ne permettent pas encore d'aboutir à des routes sans aucun accident. Mais Jan Ivarsson, responsable de la stratégie sécuritaire de Volvo, « encourage vivement les coopérations fructueuses avec les autorités et l'industrie automobile » pour aboutir à cet objectif. Car il est clair qu'un environnement sans accident ne pourrait être obtenu par un seul constructeur. En effet, le trafic concerne trois grands intervenants : les constructeurs automobiles, les conducteurs et les gestionnaires d'infrastructures. Il convient donc de travailler de concert, notamment pour développer des technologies compatibles qui devraient permettent aux voitures de « parler » entre elles en élaborant des normes internationales. Enfin, les conducteurs doivent rester vigilants et être à même de comprendre et d'utiliser les moyens mis à leur disposition.
Le bureau d'accidentologie de la marque a défini cinq phases pour les fonctions sécuritaires d'une automobile.
- Phase 1 : Conduite normale. Le conducteur est toujours informé des conditions de circulation. Sa concentration est surveillée.
- Phase 2 : Conflit. Le conducteur est impliqué dans une situation qui mène à l'accident mais il est en mesure d'y faire face.
- Phase 3 : Évitement. Le conducteur se montre moins capable de faire face à la situation.
- Phase 4 : Réduction des dommages. Le conducteur et la voiture ne sont plus capables d'éviter la collision. Préparation à la collision, réduction des forces générées par l'impact.
- Phase 5 : Après la collision. Assistance et secours au conducteur en détresse.
Volvo ne veut pas de voitures totalement automatiques « c'est le conducteur qui conduit et l'intelligence de la voiture le soutient, par exemple en surveillant son niveau de concentration ou le respect des distances de sécurité ». Pour que la voiture finisse par « prendre le contrôle » de la situation, par exemple en freinant d'elle-même, il faut vraiment que le conducteur ne réagisse pas du tout ou très mal alors qu'une collision est imminente ou inévitable. Dans un futur proche, Volvo prévoit de lancer des technologies capables de détecter les piétons et de freiner automatiquement pour les éviter ainsi que d'actionner la direction pour esquiver les voitures venant en sens inverse.
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!