Le MIT (université du Massachusetts) a mené une grande étude éthique baptisée « Morale Machine ». Les premières conclusions de cette enquête mondiale multilingue, auprès de plus de 2 millions de personnes dans 200 pays, ont été publiées dans la revue Nature. Il apparaît que certains types de profils devraient être sauvés par l’intelligence artificielle. Cependant, les catégories varient selon le continent, voire le pays ou la tradition culturelle. La question éthique est importante car les constructeurs et les législateurs devront intégrer les scénarios « socialement acceptables » au cas où la voiture n’aura pas d’autre choix que de « tuer ».
L’homme avant l’animal
L’étude lancée en 2016, toujours en ligne, confronte l’humain à des choix cruels selon le principe du dilemme du tramway. Il faut choisir entre deux voies, pour sauver un groupe au détriment d’un autre. Peu importe la solution, il y aura des victimes. Globalement, sauver la vie des humains domine sur le fait de sauver des animaux. De même, aux yeux d’une majorité de personnes, il vaut mieux sauver 6 personnes plutôt qu’un ensemble de 5 individus. On pourrait croire qu’il est également logique de sauver de prime abord les enfants ou certaines catégories sociales. Pourtant, il semble que cela soit plus une vision culturelle ou économique.
Impossible d’avoir une règle universelle
En effet, la sauvegarde de la vie des plus jeunes, des femmes, des vieillards, de certaines catégories sociales comme le médecin ou de ceux respectant la loi tend à varier en fonction des cultures. Ainsi les régions aux traditions collectivistes vont plutôt favoriser les personnes les plus âgées, à l’inverse des cultures individualistes. En outre, les pays avec un fort PIB ou ayant un fort degré législatif (avec une répression ou une pression sociale pour les faire appliquer) ont tendance à favoriser les personnes respectant la loi au détriment des autres. Malgré ces divergences, il existe des orientations morales générales. Aux développeurs des logiciels d’IA d’inclure ses données et, d’éventuellement, tenir compte des tendances régionales dans certains cas. Ce qui ne sera pas forcément aisé car même des pays voisins n’ont pas forcément les mêmes visions éthiques.
Belges à l’Ouest, Français au Sud-Est
Les Belges sont considérés comme des « Occidentaux » avec des choix similaires à ceux des Espagnols, des Portugais et des Serbes ! Les Français sont classés parmi les stéréotypes « Sudistes » avec toutefois une tendance orientale comme les Hongrois, les Tchèques et les Slovaques ainsi que les Algériens et les Marocains. Les Allemands, les Luxembourgeois, les Néerlandais et les Suisses se situent parmi les occidentaux, à proximité des sudistes. Du coté des « Orientaux », on retrouve logiquement les pays d’Asie mais aussi Andorre (!). L’Australie, le Canada, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande ont des profils similaires en zone occidentale, près de l’Afrique du Sud !
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