On sait que l’Union européenne est soucieuse d’améliorer le contenu technologique obligatoire de nos automobiles. Dès ce mois d’avril, l’Europe devra se prononcer sur l’introduction d’un dispositif de ralentissement automatique pour les voitures qui seraient en excès de vitesse. Si elle est adoptée, la mesure pourrait être effective pour tous les nouveaux véhicules dès 2022. Bruxelles s’appuie notamment sur des études qui montrent que 25.000 vies pourraient ainsi être sauvées sur une période de 15 ans.
Every year 25,000 people lose their lives on our roads. This has to end!
— Elżbieta Bieńkowska (@EBienkowskaEU) 26 mars 2019
With the new advanced #carsafety features that will become mandatory, we can have the same kind of impact as when the safety belts were first introduced #GeneralSafetyRegulation https://t.co/3D9LTJoV0l pic.twitter.com/zcQKAIgbcC
« Adaptation intelligente »
Le communiqué émane de Marc Tarabella (député belge socialiste), eurodéputé en charge de la Défense du consommateur, de l’Égalité des genres et de l’Agriculture. Il stipule notamment que la mesure vise à « l’adaptation intelligente de la vitesse, la surveillance de la somnolence du conducteur et d’autres instruments visant à limiter les blessures lors des collisions avec des piétons et des cyclistes, et ce pour tous les nouveaux véhicules ». L’objectif est évidemment de diminuer une nouvelle fois le nombre de morts ou de blessés tout en réduisant aussi les émissions de CO2.
Dès 2022 ?
Concrètement, toutes les nouvelles voitures seraient équipées d’un lecteur de panneaux de circulation qui agirait de concert avec le freinage automatique d’urgence afin de réduire la vitesse de la voiture qui serait en excès. Le dispositif serait appelé « Intelligent Speed Assistance » (ISA). La mise en œuvre du dispositif serait déjà effective pour 2022 car dès le 1er janvier 2020, le limiteur de vitesse automatique pourrait être installé sur toutes les voitures neuves, ce qui, avouons-le, semble un peu court. Car ces technologies encore coûteuses sont peu répandues sur des véhicules plus modestes ou qui n’ont pas été conçus pour en être équipés en raison de systèmes électriques plus anciens.
Désactivable ?
Cela dit, il faut noter que l’ISA serait toutefois « débrayable ». Ce serait typiquement le cas lors d’un dépassement où un enfoncement franc de la pédale annulerait l’intervention du dispositif. On notera par ailleurs que le Conseil européen de la sécurité des transports (ETSC) ne désire pas rendre l’ISA obligatoire. Il serait automatiquement activé au démarrage, mais le conducteur aurait le choix de le désactiver manuellement.
25.000 vies
Selon le Conseil européen de la sécurité des transports, l’introduction d’un tel dispositif permettrait de réduire de 30% les accidents et il sauverait ainsi 25.000 vies sur une période de 15 ans. Si la mesure est adoptée par le Parlement européen, les États membres auraient 2 ans pour mettre leur législation en conformité. Notons que cette mesure fait partie d’une série d’autres appelées General Safety Regulation. En effet, le Parlement examinera aussi la possibilité d’un éthylotest obligatoire avant de démarrer ou encore d’imposer le montage de dashcams (caméras de tableau de bord).
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