Sécurité / La nécessité de sécuriser les abords des écoles

Une étude Vias indique que 78 % des accidents avec des enfants, durant la période scolaire, ont lieu à moins de 300 m de l’école. Et à cas d'accident corporel avec enfants, dans 44 % des cas, il a lieu sur le chemin de l'école. La période la plus à risque est le vendredi après-midi à la sortie des cours. La fin de journée étant généralement plus risquée. Mais 5 % d’entre eux seulement ont été enregistrés dans la Zone 30 de proximité de l’établissement scolaire. L’organisme de sécurité routière y voit la preuve de l’efficacité de la généralisation de ces zones 30 aux abords des écoles (même si contrairement à d’autres pays, cette limite n’est pas systématiquement « désactivée » à certaines heures, en soirée notamment). Cependant, d’autres mesures ont déjà été initiées, souvent sur l’initiative des autorités communales ou même du pouvoir organisateur, voire de l’association de parents.

Rues scolaires

Parmi les mesures qui se généralisent, il y a notamment les écoles et communes qui ont organisé des Kiss & Ride pour réduire les risques liés aux véhicules en quête de place de parking et le dépôt « sauvage » des enfants sans respect du code de la route. Le K&R a aussi l’avantage de faciliter la tâche des parents. Les communes peuvent également compter sur leurs stewards, leurs gardiens de la paix et leurs policiers – et même parfois des bénévoles – pour réguler le trafic. Mais, certaines villes ne peuvent malheureusement pas assurer ce service de manière optimale par manque de moyens et d’effectifs. En dehors des limitations de vitesse, il y a également la rue scolaire. De plus en plus utilisée en Flandre, à Bruxelles et en Wallonie, il s’agit de limiter, voire d’interdire, la circulation routière durant les heures d’entrée et de sortie des enfants. L’objectif avoué est d’abord d’inciter les parents et élèves à utiliser la mobilité douce pour se rendre à l’école. Et l’avantage est double puisque ces rues scolaires permettent aussi de réduire l’inhalation des agents polluants des véhicules qui passent ou s’arrêtent devant les grilles.

Éducation

Il est avant tout question de comportement. La majorité des parents est vigilante et respecte les règles. Toutefois, il est courant de voir du stationnement irrégulier ou même des arrêts dangereux aux abords des écoles. Les contrevenants évoquent souvent un manque de temps pour « excuser » leur(s) infraction(s). Pourtant, il est généralement possible de trouver une place de parking à une distance raisonnable pour rejoindre ensuite l’école à pied. Ou bien de donner rendez-vous à ses enfants à quelques centaines de mètres, là où le véhicule peut être déposé sans gêne. Enfin, la sécurité autour des établissements est également liée à l’éducation des enfants et à la sensibilisation faite dans l’école même. Différents programmes sont mis en place pour l’apprentissage des règles dans l’enseignement fondamental. Et puis, les parents et enseignants doivent rappeler les précautions de base, notamment l’importance de bien regarder avant de traverser, de ne pas mettre le volume trop fort dans ses écouteurs et de détacher son regard du smartphone à pied, à vélo, en scooter, en trottinette et, pour les adultes, au volant.

Photo police : © DSI Police Politie