Les objectifs (trop ambitieux ?) de mortalité routière pour 2020 ne seront pas atteints. Le Gouvernement espérait réduire le nombre de morts sur la route à 420 pour cette date butoir, contre 840 en 2010. À mi-chemin, le taux reste élevé : plus de 700 décès. La Ministre de la mobilité, Jacqueline Galant, a dès lors décidé de sonder la population dans le cadre des États généraux de la sécurité routière. Cette consultation est là pour connaître l’opinion et les envies des automobilistes (et des autres), mais aussi pour « faire en sorte que tout le monde respecte les règles ».
Démagogie ?
La démarche peut surprendre, même si elle s’inscrit dans une logique démocratique. À chacun donc de s’exprimer même s’il paraît clair que des opinions contraires risquent de s’entrechoquer. Il convient donc de défendre son point de vue, en espérant qu’il rejoigne celui de la majorité des « volontaires ». Un site a été ouvert pour s’exprimer. Dans la partie sondage, il est possible de se contenter de répondre « D’accord » ou « Pas d’accord » sur les problématiques abordées. Mais avec la « participation en ligne », le site laisse libre court à votre voix en offrant le moyen de donner une opinion plus complète. Et puis, il est aussi possible de s’inscrire pour participer à un débat.
Les thèmes
Les éléments choisis par le ministère sont clairement axés sur la répression, l’alcool et la vitesse dont on sait qu’ils restent les principaux champs de bataille des autorités. Et certaines idées font froid dans le dos de l’automobiliste responsable qui aime la conduite et son libre arbitre. Il est dommage que la question de la formation des jeunes conducteurs, et même la sensibilisation auprès des enfants et des adolescents, ne soient pas proposés. Rien non plus sur la mobilité et les transports en commun ni sur l’état des routes et de l’infrastructure. De plus, en donnant le Royaume-Uni comme exemple, le questionnaire oublie de rappeler que malgré de bons chiffres, c’est l’un des pays où l’on peut rouler le plus vite sur les routes hors agglomérations (96 km/h) et où la marge de tolérance des radars est la plus importante (10 %).
Ne pas se louper
On ne peut que vous inviter à donner votre opinion. Il est toutefois dommage que les points abordés n’abordent pas les questions de formation à la conduite, pourtant essentielle. Mais les champs de la participation en ligne étant relativement ouverts (mais 400 caractères maximum), il est possible de s’exprimer sur des points annexes. En tout cas, il est important de veiller à donner un avis éclairé et raisonné car cela pourrait avoir un impact sur les règles à venir sur nos routes. Pour répondre à toutes les questions, il faut compter une bonne heure.
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