prototype / Alpine Vision : ultime concept avant le modèle de série

Officiellement, il ne s’agit toujours que d’un show-car mais on sait déjà que la première Alpine de série « moderne » ne devrait plus trop s’éloigner de cette Vision. Finie la teinte bleue historique, les designers ont ici opté pour une carrosserie blanche, histoire de se démarquer des concepts précédents sans doute et de bien marquer les esprits quant à l’imminence d’un vrai produit. « Je vous confirme que le style de cette Alpine Vision préfigure à 80% celui notre future voiture de série » déclare Antony Vilain, Directeur du Design pour la marque au A fléché. Sans surprise, c’est le style néo-rétro qui domine avec des courbes et des proportions qui font largement référence à celles de la mythique berlinette A110… et ce malgré une approche technique quelque peu différente.

Moteur Turbo central

Comme la Porsche 911, la berlinette A110 portait son moteur à l’arrière. On est maintenant certain que la nouvelle venue – des rumeurs parlent d’un nom de code A120, sans confirmation – portera son moteur en position centrale, de manière à soigner l’équilibre et l’agilité en courbe du châssis. Parmi les informations livrées au compte-gouttes, Alpine confirme qu’il s’agira bien d’un 4-cylindres turbo, lequel « délivrera sa puissance dans une sonorité évocatrice » dixit le discours officiel. Un coup d’œil rapide vers le poste de conduite indique également que le futur coupé de Dieppe devrait être équipé d’une boîte automatisée – très probablement dérivée de la boîte EDC à double embrayages déjà vue sur la Renault Clio R.S. – commandée par des palettes au volant.

Cockpit de compèt’

Stricte deux places, l’Alpine Vision propose un habitacle simple mais cossu. Derrière le volant à trois branches et jante épaisse, on trouve un combiné d’instruments TFT (Thin Film Transistor) personnalisable, surmonté d’une visière en carbone. Inspiration compèt’ oblige, les sièges baquets tendus d’un revêtement cuir/tissu intègrent des harnais à verrouillage central. Les pédales (2) et le repose-pied en aluminium sont frappés de trois triangles évoquant les sommets alpins tandis que la console centrale, partiellement revêtue de cuir intègre des commandes à basculeurs rétro-éclairés dans une tonalité « bleu Alpine ». Un chronomètre et une tablette tactile servant d’interface pour les systèmes navigation/multimédias complètent la panoplie. Pour symboliser « l’explosion des sens imminente », les designers ont également intégré un bouton Start (protégée par une goupille) pour lancer le moteur.

Légère, agile et rapide

« Au volant, la précision, l’agilité et le tempérament joueur du châssis composent un cocktail enthousiasmant. Le plaisir est intense à toutes les vitesses » selon Alpine… que l’on ne peut aujourd’hui que croire sur paroles. Sans communiquer de chiffre officiel sur le poids de l’engin, le constructeur parle d’un châssis léger, particulièrement apte à négocier les virages et à s’en extirper avec vélocité. Plus que la puissance pure et la vitesse maximale, ce sont les performances en accélération et les sensations de pilotage qui seraient ici plébiscitées… avec par exemple, un 0 à 100 km/h annoncé en moins de 4,5 s ! Reste à attendre encore quelques mois – vraisemblablement jusqu’au prochain Salon de Paris – pour (re)découvrir un coupé Alpine de série. Autant dire que depuis plus de 20 ans que la marque est au repos, les attentes sont élevées du côté des fans !