Après l’Alpine A4810 Concept dessinée par des étudiants de l’Institut Européen de Design de Turin qui faisait appel à un moteur thermique alimenté à l’hydrogène, l’Alpine Alpenglow fait une nouvelle référence à l’hydrogène, mais cette fois pour alimenter un moteur thermique intégré à une chaîne hybride. Au-delà de cet aspect technique, ce concept Alpenglow préface probablement les lignes de la future arme d’Alpine en compétition. En 2024, le constructeur français fera son retour en championnat du Monde d’Endurance (WEC) et donc aux 24 Heures du Mans avec une hypercar de type LMDh. Cette dernière pourrait donc présenter des lignes inspirées de l’Alpenglow. Toutefois, elle ne fera certainement pas appel à de l’hydrogène pour alimenter son moteur thermique. Ce choix n’est donc pas innocent. Et si Alpine ne s’en remettait pas uniquement au tout électrique pour son avenir ?
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Inspirée par la compétition
Très clairement, ce concept Alpine Alpenglow présente de nombreuses références à la compétition et plus particulièrement aux prototypes de la catégorie reine des 24 Heures du Mans. Qu’il s’agisse de son museau largement échancré, de ses ailes saillantes, de l’énorme et complexe diffuseur à l’arrière ou de la bulle de l’habitacle monoplace, le look de l’Alpenglow est sans équivoque et ce sentiment est renforcé par la coque de type « monoplace », les suspensions « onboard » ou l’ensemble moteur-boîte semi-porteur. Raccourcissez l’arrière et ajoutez-y un aileron « traditionnel » et vous avez probablement une idée fidèle de ce que sera la LMDh d’Alpine en 2024.
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Mais l’Alpenglow n’est pas qu’une voiture de course déguisée, c’est aussi et surtout une Alpine. Le traitement des volumes sur les flancs, le dessin des jantes ainsi que les différents logos et drapeaux français ne laissent aucun doute sur la question. Pr contre, ce concept innove avec sa signature lumineuse et ses éléments de carrosserie translucides. Si le traitement des phares à l’avant et à l’arrière tient davantage du délire de designer, il annonce cependant l’orientation de cet élément visuel sur les futures productions de la marque. Plus spécifique, le liseré lumineux rouge qui prend naissance sur le museau de la voiture pour se prolonger dans l’habitacle jusqu’à la colonne de direction pour revenir ensuite sur l’aileron de requin du capot. Original également, le grand aileron arrière transparent qui se superpose au plan incliné du diffuseur, les deux complétant un premier déflecteur situé entre les roues arrière et carène les suspensions arrière. Amusant, enfin, la forme de flèche dessinée – en vue de surplomb – par le capot et les ailes avant combinés au volume principal de la carrosserie.
Le cockpit d’inspiration « compétition » ne laisse aucun doute sur la vocation de ce bolide conceptuel : extraire le meilleur de la performance sur circuit : position centrale, visibilité optimale et commandes réduites au minimum syndical.
Hydrogène
Certes, l’Alpine Alpenglow soigne sa durabilité en faisant largement appel à du carbone recyclé – gage de légèreté comme il sied à une Alpine – mais l’engin aux dimensions hyperlatives (plus de 5 m de long et 2 m de large et moins de 1 m de haut) gagne ses galons vertueux grâce à son groupe motopropulseur hybride dont l’unité thermique brûle de l’hydrogène plutôt que de l’essence. Un choix surprenant pour une marque qui n’a de cesse d’annoncer un avenir exclusivement électrique. Et si la vérité « 0 émission de CO2 » était – aussi – ailleurs ? L’hydrogène, pour autant qu’il soit vert, permettrait une empreinte carbone neutre tout en conservant la saveur d’un « vrai » moteur mélodieux et rageur sous le capot. Une telle solution est d’ailleurs testée et envisagée par Toyota, en collaboration avec Yamaha, entre autres.
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