Avec deux ans de retard sur le programme initial, les premières livraisons du Tesla Cybertruck ont enfin débuté. Si le style spectaculaire du pick-up électrique fait toujours son effet « dans la vraie vie », la déception – relative – sera de mise pour les clients puisque les trois variantes sont commercialisées à un tarif supérieur à celui promis lors de la présentation du modèle… il y a 4 ans. Pire, en sus d’être plus cher, il roulera moins loin !
De 400 à 544 km
Le site de Tesla affiche trois versions du Cybertruck. Le pick-up électrique américain est disponible dans une version de base propulsion disponible à 60.990 $ (55.960 €), soit un tarif augmenté de 50 % par rapport aux 40.000 € évoqués par Elon Musk il y a 4 ans. Cette version à deux roues motrices annonce une autonomie de 250 miles ou 400 km et passerait de 0 à 96 km/h (60 mph) en 6,5 s. Véhicule à vocation utilitaire, il pourra tracter jusqu’à 7500 livres, soit 3402 kg. Les deux autres versions sont dotées d’une transmission intégrale et coûtent respectivement 79.990 et 99.990 $ (73.395 et 91.746 €) avec une autonomie de 340 et 320 miles, soit 544 et 512 km.
Tesla Cybertruck – les infos principales
- Tesla Cybertruck RWD : 60.990 $ - Propulsion – 3402 kg en remorque freinée - 400 km d’autonomie – 6,5 s pour le 0 à 96 km/h - disponible en 2025
- Tesla Cybertruck AWD : 79.990 $ - 4 roues motrices, 600 ch et 995 Nm – 4989 kg en remorque freinée – 544 km d’autonomie – 4,1 s (0 à 96 km/h) et 180 km/h - disponible en 2024
- Tesla Cyberbeast : 99.990 $ - 4 roues motrices, 845 ch et 1396 Nm – 4989 kg en remorque freinée – 512km d’autonomie – 2,6 s (0 à 96 km/h) et 180 km/h - disponible en 2024
- Dimensions : 5682 mm de long/2410 mm (avec rétroviseurs) de large/1790mm de haut – benne : 1829 mm de long/1219 mm de large
- Rayon de braquage : avec 4 roues directrices, le Tesla Cybertruck aurait un rayon de braquage plus court qu’un Tesla Model X. Le Cybertruck fait appel à une direction steer-by-wire, comme les Toyota bZ4X et Lexus RZ prévus pour l'Europe d'ici 2025.
- V2L et V2G : la benne est équipée de prises en 120 et 240 V pouvant fournir une alimentation jusqu’à 11,5 kW et dispose de ports USB-C d’une puissance de 65 W. Tesla ne précise pas si le Vehicle To Grid (V2G) permettant d’alimenter une maison est proposé.
- Recharge : Tesla avait évoqué la possibilité de recharger jusqu’à 1000 kW, mais le site indique simplement qu’il sera possible de recharger jusqu’à 250 kW et de récupérer environ 220 km d’autonomie en 15 minutes.
- Bullet proof : selon le site de Tesla, les votres peuvent résister à l’impact d’une balle de baseball lancée à 112 km/h et les panneaux de portes résistent aux tirs d’armes de 12 mm et 9 mm.
Promesses non tenues ?
Si les fans de la première heure seront ravis de voir enfin arriver le Tesla Cybertruck de série, ils ne pourront qu’être déçus en constatant la flambée des prix, surtout pour la version de base - +50 % - et l’autonomie très quelconque de la version de pointe qu’Elon Musk avait annoncée à 800 km. Il en va de même pour la capacité de remorquage pour un attelage freiné. En 2019, Musk promettait de 3,4 à 6,3 t. il faudra se contenter d’un peu moins de 5 t pour les versions à 4 roues motrices.
Au final, si ce n’est pour son prix, seule la version d’entrée de gamme à deux roues motrices affiche des spécifications conformes à ce qui avait été annoncé. Encore un camouflet pour Tesla et son fantasque patron… quoique ! En effet, sur le site américain, le constructeur parle de la possibilité d’ajouter un module de batteries supplémentaire, de la taille d’une boîte à outils (américaine) qui porterait l’autonomie de la 4WD à 470 miles ou 752 km et celle du Cyberbeast à 440 ou 704 km. Cela reste toujours moins que les 500 miles (800 km) promis.
Mimimaliste
Dans l'habitacle, le Tesla Cybertruck reprend le style de la Tesla Model 3 Highland mais avec des formes plus rectilignes au diapason de sa carrosserie. On retrouve un énorme écran central en format paysage, un volant (rectangulaire) dépourvu de commodos tandis que la console centrale flottante intègre les stations de recharge par induction pour deux smartphones, deux porte-gobelets et un généreux accoudoir central. La banquette arrière est constitué de trois sièges "individuels" et le pavillon est entièrement vitré. Les passagers arrière ont droit à leur propre écran de contrôle et d'infodivertissement.
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