Koenigsegg a encore concocté une mixture explosive pour le salon de Genève (5 - 15 mars) : la Regera. Elle affiche 1500 ch et 2000 Nm en puissance et couple cumulés ! En effet, ce bolide est propulsé par un V8 5.0 l biturbo de 1115 ch et 1280 Nm aidé par un moteur électrique de 218 ch en sortie de vilebrequin et par deux moteurs électriques dans les roues arrière de chacun 245 ch, tous alimentés par une batterie de 9 kWh et 620 V, rechargeable, dans le tunnel central. La propulsion électrique combinée atteint ainsi 707 ch et 820 Nm. Mais Christian von Koenigsegg ne veut pas parler de voiture hybride rechargeable. Cet ensemble électrique, imaginé par les Croates de Rimac, ne se contente pas de déplacer la voiture durant 50 km en mode électrique. Il joue aussi le rôle de pont arrière grâce au KDD (Koenigsegg Direct Drive).
Car le KDD est la nouveauté de cette hypercar. Pas de boîte de vitesse traditionnelle ou automatique, pas même de variation continue. C'est un système où le moteur électrique central joue le rôle de démarreur et de générateur. Les unités électriques dans les roues gèrent la distribution du couple. En tout cas, cela ne semble pas gêner la progression de ce monstre automobile de 4560 mm de long. On ne parle même plus de 0 à 100 km/h, les Suédois préfèrent directement donner le chrono de 0 à 400 km/h (oui, oui, 4 fois 100) : moins de 20 s. Pour revenir à des vitesses moins folles, quoique, la reprise de 150 km/h à 250 km/h s'effectue en... 3,2 s. Pour s'arrêter, les disques de 397 mm à l'avant sont jumelés à des étriers à 6 pistons. À l'arrière, c'est 4 pistons et 380 mm. En carbone céramique, bien sûr.
La Regera est bien sûr bardée d'un châssis dynamique et actif. C'est aussi une voiture hautement « robotisée ». Le capot, le coffre et les portes s'ouvrent électriquement et peuvent être commandés non seulement par la télécommande, mais aussi par smartphone. Les sièges sport sont en carbone et sont ajustables électriquement comme le pédalier et la colonne de direction. La voiture de 1628 kg dispose d'une isolation poussée ainsi qu'un système d'infodivertissement avec Internet et Wi-Fi. Pour l'intégrité de la carrosserie, les manoeuvres seront aidées par des caméras avant et arrière. Et si le ciel est bleu, le toit est amovible. 80 exemplaires seront construits à, grosso modo, un petit 2 millions d'euros. Sans les frais liés aux possibilités de personnalisation de cette « non-hybride » néanmoins rechargeable.
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