Sécurité / Amendes majorées pour le téléphone au volant

Le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo) en a donc fait une infraction de troisième degré. Une "mise à niveau" qui fait passer le montant de l'amende de 116 à 174 €. L'objectif est, bien entendu, de réduire considérablement le nombre d'accidents qui se produisent encore en raison de l'utilisation du téléphone au volant. Ce n'est pas sans raison, quand on sait que, chaque année, on dénombre encore 30 décès et 2500 blessures directement liés à l'utilisation d'un smartphone au volant.

Le texte juridique modifié laisse encore une ouverture. Vous pouvez toujours le "manipuler" dans la voiture si vous êtes immobile et si votre téléphone portable (ou tout autre appareil à écran tactile) est fixé sur un support.

Loi sur la protection de la vie privée

Ce qui nous amène au prochain coup de filet, car en plus des contrôles habituels effectués par les agents sur le terrain, le ministre Gilkinet veut également utiliser les caméras ANPR, désormais très répandues. En fonction d'un certain nombre de paramètres, ces caméras devraient déterminer de manière autonome si vous utilisez votre téléphone, enregistrer cette infraction sur une photo et envoyer cette preuve (ainsi que votre plaque d'immatriculation) aux services de police compétents.

Une intervention électronique qui augmente considérablement les chances de se faire prendre, mais qui viole aussi un certain nombre de lois sur la vie privée. Bien que le cadre légitime de cette démarche soit en cours d'affinement.