C’est au sortir de la Seconde guerre que va débuter l’une des plus passionnantes sagas de la mobilité motorisée sur deux roues. Vespa, marque du Groupe Piaggio, propose alors à une Italie économiquement à genoux un engin facile, pas cher et solide pour permettre à ses habitants de se déplacer et revivre. La première Vespa dispose d’un monocylindre de 98cc et un phare sur son garde boue avant. Son style rondouillard mais élégant lui donne des airs de guêpe, d’où son nom. Quelques années après, le style évolue, le phare monte sur le guidon mais la Vespa ne perd rien de son charme.
La Dolce Vita
Cet engin, c’est d’abord une preuve de la créativité italienne, l’éloge de la géniale simplicité, un condensé de solutions innovantes et malignes, comme son train avant inspiré du domaine aéronautique (l’activité d’avant-guerre de Piaggio) et son moteur 2-temps (composé de peu de pièces) directement monté sur la roue arrière, libérant un plancher plat et spacieux pour les jambes, juste derrière le tablier et permettant de rouler en restant propre. Les interventions mécaniques sont simples et peu onéreuse. Et puis, Vespa s’internationalise pour devenir une des icônes de l’Italie et atteint une forme de consécration dans les années 60, où la vie prend une tournure si légère: c’est la Dolce Vita!
L'internationale
La Vespa s’invite partout: dans tous les pays, tous les corps de métier, mais aussi toutes les couches sociales, des ouvriers aux notables en passant par les artistes., hommes, femmes, vieux ou jeunes. La Vespa promènera les plus belles femmes et les plus grands séducteurs du cinéma (Audrey Hepburn, Grégory Peck, Marcello Mastroianni) et devient aux deux-roues motorisés ce que la Fiat 500 est aux voitures: un art de vivre. On ne compte plus les livres qui lui sont consacrés et les records qu’elle motive. Facilement réparable partout sur la planète, les globe-trotters l’adorent. Pour répondre à la demande, elle sera produite dans de nombreux pays, dont la Belgique, à Bruxelles !
18 millions
La Vespa se déclinera dans une infinité de versions mais sans jamais s’écarter des formes caractéristiques de sa structure autoporteuse en acier, encore aujourd’hui. La marque restera fidèle au moteur 2-temps jusqu’en 1996, année du passage aux moteurs 4-temps avec la ET4. Un succès, puisque les Vespa n’ont jamais cessé de bien se vendre en particulier ces dix dernières années, avec la déferlante du néo-rétro et du vintage. En Belgique, la marque fait partie du trio des meilleurs vendeurs de deux-roues motorisés, toutes cylindrées confondues! A ce jour, Vespa a vendu plus de 18 millions de scooters à travers le globe depuis les années 40. Cela fait maintenant de nombreuses années que les scooters italiens font l’objet d’un véritable culte, très prisés et collectionnés, les plus vieux et donc rares exemplaires atteignant parfois les 10.000€, une petite fortune pour de tels engins. Les clubs de «Vespisiti» sont tout simplement innombrables.
Une histoire sans fin
Aujourd’hui, en 2016, le constructeur de Pontedera entame une nouvelle décennie. Pour ce cap, la marque propose une série spéciale baptisée Settantesimo de ses modèles actuels: la GTS (la grosse Vespa à moteur 125 et 300cc), la récente Primavera (modèle plus fin, plus citadin, en 50 et 125cc) et l’incontournable PX 125 à moteur deux-temps (oui, toujours homologué, on ne sait plus trop par quelles pirouettes techniques), un modèle dont la conception remonte aux années septante! Car contrairement aux GTS et Primavera passées au tout automatique (transmission par courroie et variateur), le PX perpétue la tradition (depuis les débuts) de la boîte semi-automatique à commande manuelle, au guidon. Et le PX doit être le seul scooter au monde à emporter une roue de secours, masquée par son aile gauche. Quel que soit le modèle de Vespa, la série spéciale Settantesimo se distingue par le coloris Azzuro 70, très frais et inédit dans l’histoire de la marque. Pour mettre en valeur ce beau bleu, elles reçoivent une selle et des accessoires marron. Pour le reste, un logo et un graphisme spécifiques rendent ces modèles un peu plus particuliers et toujours aussi désirables. De futurs «collectors» dans les décennies à venir.
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