Dans le courant des années 80, Alfa Romeo nourrit des ambitions américaines. Les Spider se sont correctement vendus là-bas, mais à Milan on espère alors passer à la vitesse supérieure, en volume de ventes. A cette période, la berline 75 est déjà sortie en Europe et les dirigeants pensent que la version V6 2,5 litres peut séduire les USA.
Fin 86, les premiers exemplaires prennent le bateau et sont rebaptisés d’un nom symbolique : Milano. Le nom de la ville italienne est celui où tout a commencé pour la marque au Biscione, et donc pourquoi pas se lancer dans une nouvelle vie outre-Atlantique ? Mais surtout, commercialement, Milano, c’est la capitale du luxe, du lifestyle transalpin et durant les années frics, tout ce qui en jette est bon à prendre.
Les 75 Milano sont bien sûr mises en conformité avec les normes américaines et portent donc des gros pare-chocs, disgracieux pour certains passionnés de la marque, plus virils pour d’autres. Ce n’est pas tout, les Milano sont richement équipées (pour l’époque, ça veut dire des vitres électriques de série, par exemple) et bien sûr une boîte automatique est prévue dans les options.
LISEZ AUSSI : Le changement de nom maladroit de l'Alfa Romeo Milano
Les 2,5 litres V6 sera rejoint par des versions 3 litres (190 ch). Malgré l’engouement, il n’y aura pas de miracle, les ventes s’arrêtent en 1989, moins de quatre ans de carrière, donc, et un peu plus de 4000 unités écoulées. Autant dire qu’aujourd’hui, en dénicher une là-bas et pavaner à son volant sur Hollywood Boulevard ou la 5e Avenue fait de vous un original pointu… La grande 164 prend le relais, avec l’espoir de profiter du tremplin, elle ne fera pas beaucoup mieux. De notre côté, cet épisode nous vaudra la 75 America, en V6 3 litres, mais aussi en 1.8 Turbo. Des collectors !
NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!