Pendant toutes ses années à la tête d’AutoGids, Tony a souhaité rester pro, c’est-à-dire sans jamais s’étendre sur sa passion secrète pour la marque aux chevrons. Mais notre cher collègue a toujours été un vrai citroëniste. «Avec celle que tu as sous les yeux, j'en ai possédé huit», confie-t-il avec une pointe de fierté.
«Mais j’ai pu aussi en maudire certaines!» Après tout, les plus grands fans sont aussi les critiques les plus féroces, surtout lorsque comme Tony, vous avez eu la chance d’être aux premières loges des moments forts de la marque ces 40 dernières années.
«Ma relation en tant que conducteur de Citroën commence par une Dyane, suivie d'une GS avec le petit moteur boxer, puis d'une autre avec le bloc de 1.220 cm3. Après ça, je reviens à la Dyane, puis je passe à la BX, qui sera remplacée par une ZX et, enfin, la première génération de C3.»
Daisy
Mais jusque-là, point de DS21 ni même de 2CV? «Ces dernières années, j'ai mûri l’envie de posséder l’une de ces deux-là. J’ai longtemps hésité jusqu'à ce que je me rende à l’évidence: mes piètres talents de bricoleur et surtout l’envolée des prix pour un bon exemplaire ne pouvaient me permettre d’envisager sereinement le ‘Fer à repasser’.»
Tony s’est donc mis en quête d’une belle vieille 2CV et il mettra un certain temps avant de tomber sur ce superbe exemplaire foncé surnommé Daisy. «Parce que les 2CV – les vilains petits canards dans le langage populaire – sont toujours de sexe féminin et ne doivent donc pas s'appeler Donald, mais Daisy Duck.»
Premier facelift
Celle de Tony date de l'année 1954 et témoigne du premier lifting de la Deuche. Lifting qui, commercialement, sera vendu en tant que millésime 55. «Comme mon année de naissance, nous vieillirons donc ensemble!», confie le journaliste de 67 ans, toujours fasciné par l'invention de Pierre-Jules Boulanger.
«Malgré son moteur boxer porté à 12 ch pour 425 cm3, cette 2CV atteint péniblement 70 km/h. Mais je confirme: on peut rouler dans un champ avec, porter un chapeau sans problème en conduisant, transporter un sac de 50 kilos de patates et déposer un panier d’œufs frais sans que ceux-ci ne soient cassés à la fin de la balade!», dit-il, faisant référence au fameux cahier des charges de l’époque de la création de cette icone.
Aujourd’hui, Tony n’a pas envie de trop faire souffrir les amortisseurs à friction vieux de 68 ans, mais une excursion au Mont-Saint-Michel, comme celles illustrées dans ses vieilles brochures Citroën, le tenterait bien. «Et qui sait, à partir de là, nous pourrions pousser la balade jusqu’au site de développement de Citroën à La Ferté-Vidame, où j'ai eu l'occasion de conduire le prototype de la 2CV ‘borgne’.» On ne lui proposerait pas plus beau pèlerinage pour fêter l’année de sa retraite!
Photos: © Dennis Noten
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