Olivier Archambeau, géographe, constate une dichotomie croissante, voire « clivante » entre la mobilité des gens des villes et de ceux du monde rural. De même, il y a un rapport différent à la voiture dans les pays en développement où sa souplesse d’utilisation joue un rôle essentiel dans les déplacements. Il a également pointé la déstructuration du réseau ferré « sans rien mettre en face, autre chose que la voiture ». Il estime que c’est lié à des politiques sans cohérence et à une obsession de la rentabilité du transport ferroviaire, une « erreur » à ses yeux.
Son point de vue de géographe l’incite à défendre le besoin d’exploration : « l’Homme veut aller au-delà de la colline ». L’évolution qu’il constate est celle d’une idéologie où voyager, désormais, « ce n’est pas bien ». Il est donc aussi question ici de liberté de déplacement individuel. « Du début du XXe siècle à tout récemment, on pouvait aller partout avec les mêmes normes. Mais il existe de plus en plus de barrières technologiques ». Sans parler des villes « forteresses » limitant les accès à certains véhicules. Avec un problème : comment préserver l’autonomie de chaque citoyen malgré l’inégalité spatiale ?
Olivier Archambeau est l’auteur du livre « Une Géographie de l’automobile », Paris, Presses Universitaires de France (2001).
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