La société française spécialisée en conseils de management et en services technologiques, CapGemini, a voulu savoir si le consommateur était prêt à faire confiance aux voitures autonomes. Par le biais d’un sondage auprès de 5538 personnes et 280 cadres supérieurs répartis dans plusieurs pays dans le monde, on constate que plus de la moitié des sondés attend la voiture autonome avec impatience. Ils sont 59 % à avoir répondu cela. Plus généralement, 40 % des personnes interrogées ont des émotions globalement positives sur la voiture autonome. Mais si on analyse en profondeur, ce sont surtout les Chinois qui se montrent enthousiastes. C’est moins le cas en Amérique et en Europe.
Négatif en Europe
La seule région du monde avec un regard clairement positif sur la voiture autonome, c’est bien la Chine (53 %). En France, le chiffre passe à 39 %. Il est à 38 % en Allemagne, 37 % en Suède, 36 % aux États-Unis et 35 % au Royaume-Uni. Les Britanniques sont tout autant (35 %) à avoir des sentiments vraiment négatifs (comme la peur) avec la voiture autonome contre 33 % pour les États-Uniens, 31 % pour les Suédois, 30 % pour les Allemands, 29 % pour les Français et… 12 % pour les Chinois. CapGemini explique cela notamment parce qu’en Chine on accepte volontiers de se faire conduire plutôt que de conduire soi-même comme en Europe ou aux USA.
Pour quoi faire ?
Une question de l’étude pose précisément la question des activités pour lesquelles on pourrait faire une confiance aveugle à la voiture autonome. En premier lieu (55 %), pour réagir correctement à des situations imprévues ! Ensuite, pour conduire ses enfants ou des proches (54 %) et même pour faire les courses ou prendre des livraisons automatiquement (49 %). Pour 71 % des sondés, la voiture autonome va permettre de réduire l’empreinte carbone. Les plus fervents adeptes annoncés de la voiture autonome sont les hommes citadins de moins de 36 ans avec de hauts revenus. Ils y voient une solution pour gagner du temps et sont prêts à acheter une voiture plus chère pourvu qu’elle soit autonome.
Séance de yoga
Une autre question a donné des réponses parfois surprenantes. Comment allez-vous passer votre temps à bord d’une voiture autonome ? En ayant la possibilité d’opter pour plusieurs solutions, 63 % des personnes veulent avoir des activités sociales comme la discussion dans l’habitacle ou des communications par téléphone ou par chat. Elles sont 57 % à opter pour le divertissement dont la musique, les jeux vidéo et les films ou séries. 48 % des sondés sont prêts à piquer une petite sieste, à se « déconnecter » et même à faire de la méditation. Enfin, 24 % en profiteront pour pratiquer des exercices physiques, mesurer leurs paramètres de santé ou prendre des médicaments…
Le but
En faisant cette analyse, et en constatant que l’acceptation de la voiture autonome augmente par rapport à la dernière décennie, CapGemini veut aider l’industrie en :
- Explorant l’état de préparation des consommateurs pour les voitures sans conducteur
- Comprenant les attentes des consommateurs à l’égard des voitures sans conducteur
- Évaluant les investissements des constructeurs automobiles dans les voitures sans conducteur et examiner où ils risquent de s’écarter des attentes des consommateurs.
- Partageant des recommandations sur la façon dont les organisations peuvent accélérer le cheminement vers un avenir avec des véhicules autonomes.
À ce titre, les constructeurs automobiles sont les sociétés envers lesquelles les personnes interrogées ont le plus confiance (à 68 %) en matière de voiture autonome.
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