Le groupe Renault souffre. Embarqué dans une quête de rentabilité et de production plus efficiente après une longue période de pertes financières. Las, alors que les commandes en Europe sont en nette croissance, le groupe français s’attend à souffrir d’une perte de production globale de 500.000 véhicules sur l’année 2021. Principale cause, la pénurie de puces électroniques, même si d’autres composants sont également touchés par des problèmes d’approvisionnement. Mais tout n’est pas négatif pour autant et l’entreprise pourrait retrouver un bilan bénéficiaire malgré tout.
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Des marges supérieures
La politique commerciale du groupe Renault qui tend vers une meilleure valorisation des ventes, comprenez « dégager des marges supérieures », porte néanmoins ses fruits puisque le chiffre d’affaires du groupe affiche une baisse de 13,4 % seulement (selon le bilan trimestriel fourni par Renault, ndlr) quand les ventes ont chuté de 22,3 %. Ceci indique donc que le prix moyen par voiture vendue est supérieur et, selon le groupe, il en va de même des bénéfices qui devraient permettre un bilan financier positif.
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Dacia résiste mieux que Renault
Durant ce troisième trimestre, le groupe est avant tout « sauvé » par la paire Dacia-Lada qui limite sa régression des ventes à 11,2 % quand Renault chute de 24,4 %. Toutefois, la marque au losange reste le principal pourvoyeur de ventes avec 365.964 véhicules pour 138.375. Le recul plus marqué de Renault par rapport à Dacia s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, les modèles plus économiques et abordables du second correspondent davantage aux attentes et possibilités d’une clientèle touchée par la crise économique consécutive à la pandémie de Covid-19. Ensuite, les Dacia, moins richement dotées sur le plan technologique, sont davantage épargnées par la pénurie de semi-conducteurs que les modèles Renault et ont moins souffert d’interruptions de production.
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Que faut-il en penser ?
De manière générale, le bilan du groupe français est conforme à celui de la majorité des grands groupes automobiles. La pandémie de coronavirus ainsi que la pénurie de composants, principalement électroniques, qui en découle plus ou moins directement ont imposé aux constructeurs de revoir leur stratégie industrielle et commerciale. Il faut désormais pouvoir produire moins et plus efficacement et vendre mieux. La clé ne réside plus uniquement dans les volumes de vente mais vers une rentabilité supérieure. Une tendance qui s’inscrit parfaitement dans la nouvelle politique « Renaulution » initiée par Luca De Meo, qui veut mettre l’accent sur la qualité des ventes plus que sur leur quantité.
Cependant, il reste inquiétant qu’un groupe de cette taille anticipe une perte de production de 500.000 véhicules sur un an, en sachant que 2022 ne sera guère plus souriant avec une pénurie de semi-conducteurs qui devrait se prolonger au moins sur le premier semestre.
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