Mise à jour - Le Comité exécutif de Nissan a approuvé le 11 octobre 2022 la vente de ses activités russes à NAMI, l'Institut central de recherche et de développement des automobiles et des moteurs. La vente permettra de transférer toutes les opérations de Nissan en Russie sous l'entité juridique Nissan Manufacturing Russia LLC (NMGR) à NAMI pour les futurs projets de véhicules de tourisme. Cela couvre les installations de fabrication et de R&D de Nissan à Saint-Pétersbourg, ainsi que le centre de ventes et de marketing à Moscou, qui fonctionnera sous un nouveau nom. L'annonce d'aujourd'hui fait suite à la suspension, depuis mars, des opérations sur le marché. Sous la nouvelle propriété de l'entité NMGR, tous les employés de Nissan sur le marché bénéficieront d'une protection de l'emploi de 12 mois. La vente devrait être officialisée dans les semaines à venir. Cela signifie, en clair, le retrait de Nissan du marché russe.
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L’union entre Renault et Nissan semble se détériorer sans cesse davantage au fil des mois. Certes encore liés sur le plan industriel avec l’utilisation de plateformes et motorisations communes, pour les modèles thermiques comme électriques, les deux partenaires font état de divergences stratégiques de plus en plus manifestes. Dernier épisode en date, le refus de Nissan de déserter la Russie, en dépit des décisions radicales prises par Renault sur ce point et des pressions internationales
Tendance japonaise
Ce refus de mettre un terme définitif à sa présence en Russie n’est pas propre à Nissan mais semble, au contraire, s’aligner sur une tendance forte des entreprises japonaises à rester ancrée sur ce marché important. En effet, selon une enquête de la Yale School of Management, seules 2,4 % des sociétés nipponnes actives en Russie auraient quitté le pays dirigé par Vladimir Poutine.
Une faible proportion à laquelle n’émarge donc pas Nissan qui préfère prolonger l’arrêt de ses activités de trois mois supplémentaires – jusqu’en décembre 2022 donc – plutôt que d’envisager un retrait pur et simple de la Russie. C’est pourtant la décision qu’avait prise Renault en revendant sa filiale russe et ses parts majoritaires du constructeur russe AvtoVaz. Il est vrai, cependant, que Renault dispose d’une marge de manœuvre moindre que Nissan en raison des 12 % de son capital détenus par l’État français, avec toutes les contraintes « géopolitiques » que cela suppose.
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