Industrie et économie / Affaire VW : l’Allemagne va prendre la main suite aux révélations sur le CO2

Le ministre allemand des transports, Alexander Dobrindt, n’a pas caché son exaspération hier. Il a déclaré que, suite aux nouvelles révélations faites par Volkswagen et qui concernent cette fois des émissions de CO2 plus élevées de 10 à 15% par rapport aux chiffres repris sur les documents officiels, tous les modèles Audi, VW, Skoda et Seat avec moteurs essence et Diesel seraient à nouveau testés séparément pour déterminer les émissions de CO2 et les émissions polluantes, NOx en tête alors qu’au départ, le gouvernement avait prévu de tester uniquement les rejets d’oxydes d’azote (NOx).

800.000 véhicules

Cette annonce par le gouvernement allemand fait suite à un communiqué de Volkswagen publié mardi et qui révélait plusieurs irrégularités dans les émissions de CO2 de 800.000 voitures, principalement en Europe. Ce qui signifie donc que les propriétaires ont une nouvelle fois été trompé et que cette fois, ils ont payé de leur poche car leur véhicule consommait plus qu’annoncé – par rapport à la norme s’entend, ce qui est dès lors aussi vrai dans des conditions réelles de roulage. Le Ministère allemand a indiqué que 200.000 de ces véhicules roulaient en Allemagne et il a ajouté qu’il exigerait de Volkswagen les taxes supplémentaires non payés relatives à ces émissions de CO2. Aucune estimation n’a toutefois encore été communiquée.

Nouvelle dimension

Ces révélations ajoutent évidemment au scandale Volkswagen une nouvelle dimension qui ne touche cette fois plus à la qualité de l’air de nous respirons, mais au réchauffement climatique puisque le sujet est ici le CO2. Il va de soi que les politiques européens jusqu’ici relativement discrets sur l’affaire Volkswagen, vont voir la chose d’un tout autre œil car ce jeu d’écriture et cette triche touche cette fois au portefeuille national qui a accordé des primes aux véhicules peu émetteurs de CO2. Avec cette nouvelle dimension, Volkswagen semble encore plus mal en point. Les investisseurs ont déjà sanctionné le constructeur en bourse hier dont la crédibilité n’est pas prête de remonter.