2021 se termine, comme 2020 s’était terminée; deux années marquées du poids d’une pandémie dont on n’entrevoit pas la fin. On pense évidemment à ceux qui en souffrent dans leur chair et à ceux qui sont en première ligne pour tenter de l’enrayer. Pour l’immense majorité de la population, elle est synonyme de «privations» de libertés, réelles ou supposées, on n’ouvrira pas le débat ici. Pour le secteur auto, il s’agit bien d’une deuxième année, disons… compliquée. Rien que la crise sanitaire a eu un impact considérable sur la santé économique de gros acteurs. Mais si on y ajoute celle liée à la pénurie de semi-conducteurs, on se demande presque comment l’industrie auto tient encore debout. À ce sujet, des marques commencent à retirer de leurs configurateurs des modèles pour lesquels elles n’ont aucune visibilité quant à une date de livraison potentielle. Ce n’est même pas 6 mois ou un an, c’est: «On ne sait pas». Alors, elles préfèrent arrêter de prendre des commandes, tout simplement. Et si on vient saupoudrer cette recette explosive d’incertitudes réglementaires, fiscales, environnementales, sociétales…, on comprendra que le secteur automobile a vécu des jours meilleurs. Il s’en remettra et a d’ailleurs opéré une mutation profonde et rapide. Mais en attendant, on nage en pleine période grise, on avance à tâtons, l’acheteur remet à plus tard sa décision et l’on constate que l’automobile redevient ce qu’elle fut à ses débuts: un produit de luxe. Certes, celui qui peut mettre 100.000 € et plus pour une électrique pourra continuer à rouler. D’ailleurs, ces chaînes de montage-là tournent à plein régime. Mais la classe moyenne, celle qui voit le prix de sa petite citadine prendre 30% dans les dents parce qu’on lui dit que l’électrique, «y’a que ça de vrai» pour la planète (sous-entendu: parce qu’on oblige les constructeurs à y passer), cette classe moyenne peut-elle suivre? Car certaines études montrent en effet que le prix moyen d’une voiture neuve est ainsi passé de moins de 20.000 € en 2010 à près de 27.000 € en 2020. Soit une augmentation de 35% en une décennie. Le pouvoir d’achat a-t-il suivi la même tendance? Non, bien sûr! Et le problème n’est pas près de perdre de son acuité vu l’électrification galopante… Alors, on se dit que celui qui aura l’idée de génie qui fut celle ayant généré la R4 il y a 60 ans (voir page 110) raflera la mise. D’ici là, toute l’équipe du Moniteur Automobile se joint à moi pour vous souhaiter les meilleures fêtes de fin d’année possibles. Et rendez-vous dès le 5 janvier pour de nouvelles aventures!
PS:
En ce qui nous concerne, il faut savoir que le prix du papier a grimpé de 50% en un an! Nous n’avons pas d’autre choix que de faire passer le prix du magazine de 4,99 à 5,99 €, soit 20% d’augmentation, loin des +50% du prix du papier. Et le prix de l’abonnement reste inchangé, et baisse même grâce à nos offres spéciales (voir QR code ci-joint). En contrepartie, on vous prépare pour février un Moniteur enrichi, encore plus axé sur ce qui nous anime tous: la passion automobile. Restez attentifs!
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