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Edito / Édito - Réveillons-nous!

Rédigé par Xavier Daffe le 31-05-2023

Il n'est jamais trop tard pour bien faire... Et si l'adage était toujours valable pour l'industrie automobile européenne. Certes, le panneau trop tard approche à grands pas, mais un sursaut d'orgueil et de dynamisme peuvent peut-être encore nous sauver la mise.

Il nous arrive souvent ici de nous mettre en colère contre des instances politiques qui, par leurs décisions, semblent tout faire pour laisser la porte ouverte aux constructeurs automobiles chinois, mettant à mal nos industries traditionnelles et nos emplois directs ou indirects. Mais pour leur part, les marques occidentales se sont bercées de naïveté quand elles ont accepté de former des joint-ventures avec des groupes industriels locaux pour prendre pied dans un pays vu comme un eldorado. Ces groupes chinois ont ainsi eu accès immédiatement à des technologies de pointe que l’Occident a mis des décennies à développer. Mais la Chine ne s’est pas contentée de copier, ce qu’elle fit dans un premier temps. Elle a innové tant et plus et mis la main sur toute la chaîne de valeurs de la production automobile, en sautant une étape, celle du thermique.

Très tôt, elle s’est en effet focalisée sur l’électrique alors que l’Europe, voire les États-Unis, se demandaient encore si c’était opportun. Aujourd’hui, la Chine a 10 ans d’avance sur nous en matière de véhicules à batterie. Faut-il les en blâmer? Quel entrepreneur digne de ce nom ne se serait pas engouffré dans une brèche économique, vue comme une opportunité? Ne faut-il pas plutôt en vouloir aux marques traditionnelles, qui se sont en quelque sorte fait berner d’un point de vue industriel? Faut-il en vouloir à l’Europe qui laisse passivement ce marché si crucial se déséquilibrer? Un peu des trois sans doute.

Mais la Chine ne s’est pas contentée de copier, ce qu’elle fit dans un premier temps. Elle a innové tant et plus et mis la main sur toute la chaîne de valeurs de la production automobile, en sautant une étape, celle du thermique.

Et si tout cela n’était pas une fatalité? On commence en effet à voir poindre ci et là une volonté de réindustrialisation européenne, qui se traduit par un redéploiement sur son sol de sites d’assemblage de batteries, de composants, de recentrage sur un marché historique… Autant de tentatives de réduire notre dépendance à tous les niveaux par rapport à la Chine. Et si on se concentrait aussi sur nos marques, celles à haut pouvoir émotionnel? Stellantis a ainsi récemment présenté ses plans pour la renaissance de... Lancia. Voilà bien une marque synonyme d’innovations technologiques durant ses plus belles années, de luxe, de raffinement, de sport. Une marque qui a son vivier d’aficionados. Une toute nouvelle Ypsilon en 2024, une Ypsilon HPE (pour High Performance Electric) en 2025, une Gamma électrique en 2026 et une Delta en 2028. La renaissance passe plutôt par des ions que par un «double ACT-16 soupapes-turbo»? Et alors? Si le design et la qualité suivent, je suis preneur. En tout cas, le message est symbolique: nous avons des points forts en Europe. Une histoire. Soyons-en fiers et utilisons-les. Dans ce contexte, je me prends à rêver d’une résurrection de Saab. Avec une e-900, un dessin fort, de l’innovation à tous les niveaux, de l’audace, de la personnalité et de la force de conviction. Qui osera? Ou laissera-t-on la marque tomber en des mains chinoises, comme MG? Ce serait dommage, non?

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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