Nous avons imaginé le scénario suivant : on souhaite se rendre quelques jours à Paris dans une semaine. Et comme on sait qu’il faut une écopastille certificat de qualité de l’air « crit’air » les jours de semaine de 8 h à 20 h, nous décidons de la commander. Il faut obligatoirement passer par un site Internet. L’officiel est uniquement disponible en français et en anglais. Pas d’allemand, pas de néerlandais, pas d’espagnol, pas d’italien : langues pourtant couramment utilisées dans les pays limitrophes de l’Hexagone. Du moins sur le site des autorités françaises car d’autres ont compris le truc et propose de la commander dans plein de langues… mais avec une vignette à 5 fois son prix. Inutile de dire qu’il faut les éviter à tout prix.
La commande
Sur le site certificat-air.gouv.fr, après avoir dû cocher quelques cases, on commence par introduire toutes les informations demandées, dont l’immatriculation, le pays, le numéro de série ainsi que le niveau de la norme Euro, le carburant et les émissions CO2. Et puis, il faut envoyer une copie du certificat d’immatriculation (en le scannant ou en le photographiant). Mais attention : le fichier doit être en jpeg ou png et ne pas dépasser 200 ko. On a donc fait le nécessaire avec notre certificat belge (en néerlandais pour cet essai). Une fois tout cela réunit, on paie avec sa carte de crédit les 3,70 € pour le macaron plus les 1,10 € de frais d’envoi pour un pays de l’U.E. (ou la Suisse) : soit 4,80 €. Et on a alors un mail indiquant qu’on a bien payé et que le dossier est en cours de traitement. Mais pas question encore de partir…
72 heures (oui mais non)
Il faut maintenant attendre la facture électronique avec un fac-similé numérique du certificat. Celui-ci prouvera votre bonne foi si la police vous arrête pour défaut de vignette. En montrant une copie de cet e-mail, vous êtes théoriquement en règle. Sauf qu’on l’attend toujours. On nous certifie que cela prend 72 heures… À l’heure où l’on écrit ces lignes, on a déjà dépassé les 3 jours. Update elle est finalement arrivée après 10 jours. Raté si notre départ pour Paris était « urgent » ou si on a appris en dernière minute un pic de pollution à Lille, Lyon et Grenoble (parce qu’on a pensé à regarder les JT sur la télé française, à lire la presse française ou à visualiser les cartes et alertes en ligne .fr). De plus, cette facture virtuelle pourrait être refusée par un agent tatillon car il n'y a rien de réglementaire à ce sujet. Bref, en cas de grève du zèle, il faut impérativement anticiper votre visite en France d'au moins 30 jours.
30 jours
La vraie écopastille, celle à coller à droite sur le pare-brise (en disputant sa place avec celle pour l’Allemagne) ou sur le carénage de la moto, n’arrivera pas avant 30 jours (si tout va bien). Ensuite, nous pourrons aller et venir en France sans avoir à anticiper le voyage. Sauf si l’on a changé de voiture entretemps, notamment en raison de sa profession ou, pas de bol, à cause d’un véhicule de remplacement après une panne peu avant le départ… Le système mis en place pose aussi des problèmes pour les touristes qui louent une voiture hors de France pour entamer un périple vers Paris, Lille, Lyon ou Grenoble ou les autres villes qui vont bientôt imposer l’écopastille (Bordeaux et Strasbourg notamment). Impossible d’obtenir le sésame dans les temps d’autant que le service du Certificat de la qualité de l’air ne respecte pas lui-même les délais ! Ah oui ! N'essayez pas de téléphoner, le numéro (surtaxé) n'est accessible que depuis la France.
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